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Elections aux EdV : quel est le programme de Valéry Muggeo ?

C’est le candidat challenger de Valérie Boned, dans la course à la présidence pour succéder à Jean-Pierre Mas à la tête des Entreprises du Voyage.

« Je n’ai pas décidé de me présenter en me rasant un matin, explique Valery Muggeo, dans une interview récente à L’Echo touristique pour présenter son programme. Mon projet est mûrement réfléchi. J’adore les défis. »

Le patron grenoblois d’Ama Tourisme (Selectour) sait qu’en se portant candidat à la présidence des Entreprises du Voyage (EdV), il tente de gravir l’Everest pieds nus. Valérie Boned est également candidate à la succession de Jean-Pierre Mas. Et la secrétaire générale des EdV a aujourd’hui les faveurs de la très grande majorité des professionnels du voyage. Mais il en faut plus à Valery Muggeo pour capituler.

Un tacle à Valérie Boned ?

« Les Entreprises du Voyage sont un organisme patronal, insiste-t-il en préambule. Celui qui préside doit être chef d’entreprise. C’est mon opinion. »

Etre chef d’entreprise, un tacle envers Valérie Boned, par ailleurs directrice générale du voyagiste Pacha Tours depuis quelques mois ? Sans doute, même si l’entrepreneur grenoblois, qui coiffe 3 agences et un plateau d’affaires, s’en défend : « Non, ce n’est pas un tacle, répond-il. Valérie Boned a démontré ses grandes qualités pendant la crise du Covid-19. Elle a rempli sa mission de secrétaire générale et agi, en complémentarité avec Jean-Pierre Mas, pour bien protéger la profession. Elle est légitime et a l’ambition de se présenter, c’est une bonne chose. »

La formation continue

Mais venons-en au « programme » proprement dit. La formation y occupe une place déterminante. « Les EdV sont très investies dans la protection des agences de voyages, une mission très importante, indique le candidat. Le sujet de la formation me paraît également prioritaire. Il faut que le syndicat soit aussi davantage dans la formation continue. Le métier évolue vers de la conciergerie, et s’éloigne de celui de preneur de commandes. Il devient plus complexe, orienté vers le voyage à la carte, ce qui nécessite des connaissances fortes et donc de la formation continue. Aujourd’hui, nous sommes à 50% de vente de produits à la carte, alors que nous revendions à 90% des produits classiques de TO quand j’ai démarré en 2006. » Les EdV travaillent déjà sur le sujet, les éductours doivent bientôt être reconnus comme des formations, ce que Valery Muggeo applaudit.

La transmission d’entreprise

Autre sujet majeur de son programme, la transmission d’entreprise. « Dans le tourisme, il n’y a pas assez de collaborateurs ou de jeunes à vouloir reprendre les rênes d’une entreprise. » Au sein de l’APST, Valery Muggeo s’implique justement dans la commission admissions, et « accompagne de nouveaux entrants qui ont la velléité de rentrer dans l’industrie ». « Plein de jeunes ont envie de se lancer dans le tourisme, mais ils ne pensent pas toujours à le faire dans une agence de voyages. Il faudrait les inciter à reprendre des opérateurs de la distribution. »

La technologie

Le troisième sujet qu’il défend, c’est la technologie appliquée aux voyages loisirs.  « Dans le voyage d’affaires, le secteur est plutôt bon au niveau de la techno. En revanche, dans le loisir, il reste beaucoup de choses à améliorer, comme le développement du carnet de voyage sur smartphone. » En s’aidant, aussi, de l’intelligence artificielle bien sûr…

Valery Muggeo partage d’autres thèmes qui lui tiennent à cœur : la protection du métier « pour ne pas tous devenir mandataires », la défense des acomptes, le voyage responsable ou l’art de voyager mieux sur fond de réchauffement climatique et d‘injonctions à la Jancovici.

Valery Muggeo est président d’Ama Tourisme depuis 17 ans. Il a démarré sa carrière au Club Med, l’a poursuivie chez Thomas Cook, et a occupé la présidence de la coopérative de Selectour pendant quatre ans (2018-2022). Le patron est alors redevenu administrateur de Selectour, et est administrateur d’Alpexpo, le parc évènementiel de Grenoble. Il lui reste désormais à convaincre ceux qui voteront, les membres du conseil d’administration, le 4 octobre 2023.

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