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Air France-KLM : « un début d’année difficile », avec plus de 4 millions d’euros perdus par jour

Air France-KLM a creusé sa perte au premier trimestre 2024. Le groupe annonce ce mardi avoir été affecté par la hausse des coûts, les tensions géopolitiques et la chute des recettes du fret. Il va renforcer ses mesures d’économies dont un gel d’embauches.

À 522 millions d’euros contre 344 millions lors des trois premiers mois de 2023, la perte nette part du groupe d’Air France-KLM est plus importante qu’attendue par les analystes financiers. Même si la période s’avère traditionnellement faible pour les compagnies aériennes basées en Europe.

Alors que les coûts unitaires du groupe ont encore augmenté de 4% au premier trimestre, Air France-KLM vise toujours une croissance de ceux-ci de seulement 1 à 2% sur l’exercice 2024. Ce qui passera en particulier par un « gel des embauches de personnel administratif et non opérationnel », outre l’arrivée d’appareils neufs, plus économiques, dans la flotte. Le groupe a confirmé ses autres objectifs annuels, dont une hausse de 5% de sa capacité en sièges entre 2023 et 2024.

Malgré cette perte représentant plus de la moitié du bénéfice annuel record de 2023 (934 millions d’euros), la société a maintenu ses objectifs financiers annuels, forte de solides réservations pour la haute saison estivale. Entre janvier et mars, elle s’est félicitée d’avoir transporté 6,2% de passagers de plus qu’à la même époque de 2023, soit 20,8 millions. Et vu ses recettes par voyageur progresser, pour un chiffre d’affaires total en hausse de 5,1% à 6,7 milliards d’euros. Mais comme au quatrième trimestre 2023, qui s’était soldé par une perte nette, Air France-KLM n’a pas réussi à tirer profit de la hausse de la fréquentation.

La hausse des coûts plombe Air France-KLM

La hausse des coûts a grevé le résultat opérationnel de 243 millions d’euros, entre une augmentation des prix des pièces de rechange, des difficultés d’approvisionnement et un accord salarial chez KLM chiffré à 50 millions d’euros. Plus inhabituel, 50 autres millions ont été consacrés à des dédommagements aux passagers touchés par des retards ou des annulations de vols. Celle-ci a aussi souffert de « l’affaiblissement du marché du fret », après une période d’euphorie pendant la crise sanitaire. Ce volet d’activité a aussi été perturbé par la mise en place du nouveau système informatique 4Flight.

Le « cargo » a ainsi grevé le résultat opérationnel de 157 millions d’euros sur un an, plus que les 144 millions gagnés grâce à un allègement de la facture de kérosène. Benjamin Smith, directeur général du groupe cité dans le communiqué, a reconnu « un début d’année difficile, marqué par des tensions géopolitiques persistantes » : guerre en Ukraine et espace aérien russe fermé, interdisant les routes les plus courtes vers l’Asie, vols suspendus vers trois pays du Sahel (Burkina-Faso, Mali et Niger) et guerre entre le Hamas et Israël.

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