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Comment se porte la croisière sur le marché français ?

A l’heure actuelle, les croisières maintiennent un bon cap sur le marché français, sans pour autant retrouver le record de 2015.

Comment a évolué le marché de la croisière en France en 2023 ? Pour Patrick Pourbaix, directeur général de MSC Croisières France, les signaux restent au vert, avec 575 000 passagers français l’an passé, toutes compagnies confondues. La demande a ainsi progressé de 6% versus 2022, a-t-il ajouté, en tant que président du conseil des opérateurs de croisières au sein des Entreprises du Voyage. Sans pour autant retrouver son record historique de 2015.

Cette année-là, l’Association internationale des compagnies de croisières (CLIA) avait dénombré 615 000 passagers français, soit une hausse de 3,6% en comparaison avec 2014. La demande a légèrement reculé les deux années suivantes avant de renouer avec la croissance en 2018 comme en 2019. La crise sanitaire de Covid-19, qui a mis à l’arrêt le tourisme international, a ensuite fait plonger le nombre de croisiéristes.  

Source : Statista/L’Echo.

25% du tour-operating français

Que représente les croisières dans l’écosystème des tour-opérateurs en France ? Environ 25% du marché des TO en nombre de clients, a déclaré Patrick Pourbaix lors du récent forum du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto).

« La croisière revient en force malgré les critiques qui continuent », a-t-il poursuivi. Les villes flottantes sont montrées du doigt par les Cassandre de la croisière et certaines destinations régulent. Le « Cruise bashing » essaime dans quelques grands ports d’Europe dont Marseille, notamment à l’encontre des deux ténors du marché, considérés comme des emblèmes du tourisme de masse : MSC (22 paquebots) et Costa (9 paquebots). 

D’après la Clia, le secteur a embarqué 31,7 millions de passagers au niveau mondial en 2023, avec une moyenne d’âge de 46 ans. Soit une croissance de 7% versus 2022, même si l’Asie reste à la peine. D’après Patrick Pourbaix, le cap des 40 millions de passagers devrait être atteint à l’horizon 2027. Côté demande, 71% des voyageurs internationaux envisagent de faire une croisière pour la première fois, selon une étude de la Clia. Du côté de l’offre, les armateurs anticipent 10% de capacités supplémentaires d’ici 2028. 

Patrick Pourbaix au forum du Seto à Rabat. © LL

« Il faut réguler intelligemment les croisières »

Comme nombre d’autres secteurs, la Clia promet une feuille de route de décarbonation. Ce qui devrait passer par une réduction de 85% des émissions de CO2, et des programmes de compensation sur le solde de 15%. Et par l’avènement de paquebots hybrides, de piles à combustible et des branchements à quai. 

« La France a de très beaux jours devant elle. Le marché va se développer, avec ses contradictions et les réponses que nous lui donnons. Très peu de Français connaissent la croisière, il faut faire connaître le produit. Et nous sommes toujours victimes des aprioris classiques et nouveaux, incluant les craintes liées à l’environnement et le mass-market. »

Et Patrick Pourbaix d’ajouter, comme une main tendue vers les ports et les villes d’escale : « Il faut réguler intelligemment les croisières, avec un dialogue établi entre toutes les parties prenantes ».

 

graphique croisières 2024

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