Baromètre aérien MisterFly/L’Echo : le top 20 des destinations en avril 2024
Pour la première fois, le baromètre MisterFly pour L’Echo évoque l’impact des Jeux olympiques sur les ventes, en plus de décrypter les destinations et les prix au mois d’avril.
Le nouveau baromètre MisterFly pour L’Echo touristique acte, encore une fois, une accalmie au niveau des prix des billets d’avion.
En avril, les tendances par zone s’inscrivent dans la lignée du mois de mars. Les prix des billets d’avion reculent sur le long-courrier (-2%) et se stabilisent sur le moyen-courrier (-0,6%). Seuls les billets sur les vols intérieurs continuent de s’envoler (+8,3%).
Une inflation globale minime
Toutes destinations confondues, le prix moyen des billets vendus affiche une légère hausse (soit +0,8%, après +2,6% en février et +0,5% en mars) en raison de l’envolée tarifaire des vols domestiques. A titre de comparaison, selon l’Insee, les prix à la consommation augmentent de 2,2% en avril 2024 sur un an.
Côté destinations, le Maroc surperforme, soutenu par une chute des prix (-8%). La Thaïlande affiche la meilleure progression du mois (et gagne 4 rangs versus 2023). Quant à l’île Maurice, elle poursuit sa disgrâce et perd encore 4 places.
JO : un trou d’air en juin-juillet
Pour Frédéric Pilloud, les Jeux olympiques et paralympiques impactent la demande. Si les vacances de printemps et les ponts de mai se sont bien vendus, le directeur digital de la plateforme B2B de billets d’avion MisterFly observe un « un trou d’air » des prises de commandes « à partir de juin, qui se poursuit en juillet et de façon moins marquée en août ». A contrario, l’arrière-saison s’avère très en avance.
Cette évolution se traduit par différents niveaux d’anticipation d’achat en avril : 17% des départs sur avril (+1,5 point vs 2023), 21,5% sur mai (+1 point), 13% sur juin (-1 point), 18% sur juillet (-1 point), 14% sur août (-0,5 point), 13% sur septembre-décembre (+1,5 point).
Des promotions pour stimuler la demande ?
Comment expliquer le « trou d’air » ? « Beaucoup de personnes – effectifs de la SNCF, de la RATP, des JO, ainsi que militaires et policiers – vont travailler sur la période JO : ces personnes ne vont tout simplement pas partir en vacances pendant l’été – ou peu -. Et le report sur des départs en août sera limité à cause du niveau de disponibilités et des prix. Il faut ajouter à cela qu’un certain nombre de Français vont aussi vouloir assister en spectateurs aux épreuves. »
Dans ce contexte , pas évident que les ventes de dernière minute sur juin et juillet permettent de rattraper le retard de prises de commandes. « Si les compagnies aériennes commencent à jouer sur les prix, il est possible qu’elles stimulent le marché pour capter les indécis », ajoute Frédéric Pilloud.
Au total, le spécialiste de la billetterie aérienne MisterFly du groupe Digitrips a analysé 126 382 billets réservés en classe éco en avril 2024.
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