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Parcs de loisirs : vers un été de tous les records ?

Depuis la fin de la crise sanitaire, les parcs de loisirs font le plein. Et ce, malgré des hausses tarifaires conséquentes…

L’industrie des parcs de loisirs ne connaît pas la crise. Pourtant, en période d’inflation galopante, passer la journée à grimper sur des montagnes-russes deviendrait presque un luxe. Mais les chiffres sont là. Les plus grands parcs français, comme le Parc Astérix, le Puy du Fou ou le Futuroscope, ont battu leurs records de fréquentation en 2022. Et devraient faire encore mieux cette année.

En avril, et malgré une météo très défavorable, le Parc Astérix a battu son record de fréquentation, avec 400 000 visiteurs. Le Festival Toutatis, nouvelle zone thématique ambitieuse à 36 millions d’euros, a suscité l’engouement du public dès son ouverture. Même tendance au Puy du Fou, en Vendée. « La saison 2023 est vraiment très encourageante », estime Nicolas de Villiers, le président du Puy du Fou. Les Français sont au rendez-vous et les étrangers sont de retour. »

« A météo équivalente, on devrait faire un meilleur été que l’année passée dans tous les parcs »

« Nous avons déjà battu des records de fréquentation dans les premières semaines. Nous sommes sur une progression très spectaculaire du nombre de visiteurs, faisant exploser nos records », dit-il. Pour son nouveau spectacle 2023, le Puy du Fou a investi 20 millions d’euros. « A météo équivalente, on devrait faire un meilleur été que l’année passée dans tous les parcs », assure François Fassier, le directeur des parcs de loisirs à la Compagnie des Alpes (Parc Astérix, Futuroscope…). Alors, comment les parcs réussissent à augmenter leurs fréquentations – et leurs revenus – en dépit de l’inflation ?

Dans l’Oise, la Mer de sable, qui souffle ses 60 bougies, « privilégie la spontanéité » et ne prend pas de réservations, quitte à refuser du monde comme cela a été le cas trois fois au mois de mai. La jauge de 6 000 visiteurs avait été atteinte. Avec une entrée « à moins de 30 euros » et des menus enfants à 8,50 euros et adultes à 14 euros », « on a senti que les gens étaient parfois à un ou deux euros près », souligne le directeur du parc, Antoine Lacarrière. « On a donc travaillé en amont pour garder ces tarifs en modifiant le contenu », explique-t-il. Ainsi, la glace proposée en dessert du menu enfant étant devenue trop chère a été remplacée par un donut.       

Un réflexe de visite désormais ancré parmi la population    

Au Parc Astérix, le prix d’appel pour une visite, en juin, en semaine, s’établit à 39 euros (contre 62 euros habituellement). « C’est un loisir qui a beaucoup évolué ces dernières années, avec des investissements majeurs. On a gagné nos lettres de noblesse », estime François Fassier. « Lorsqu’on offre un produit de qualité, les clients sont prêts à faire les dépenses nécessaires. Tout ce qui est médiocre est rejeté », selon François Fassier. Pas étonnant, donc, de voir les parcs de loisirs monter en gamme au fil des années, à coups de dizaine de millions d’euros investis en hôtels immersifs et en attractions spectaculaires.

Parmi la population, le réflexe « parcs de loisirs » est également bien ancré, malgré les fins de mois difficiles. « C’est assez commun pour nous de venir ici, on le fait en général une fois par an », explique, sur le parvis de Disneyland Paris, Adélaïde Gautier, une Française de 38 ans, venue avec ses deux fils et son époux. « Mais cette année c’est surtout parce que les enfants ont eu des entrées comme cadeau de Noël donc on n’avait que nos places à payer », souligne la mère de famille, qui surveille son budget. « On vient en semaine pour les prix (plus bas), on prend le pique-nique et on ne dort pas sur place », détaille-t-elle.

Fréquentation en hausse malgré la montée en gamme, habitudes de consommation et investissements massifs : la pandémie n’a pas enrayé le dynamisme du secteur des parcs de loisirs. Il semble même répondre, plus que jamais, aux attentes d’un marché en quête de dépaysement et d’immersion.

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