Parcs de loisirs : une hausse des prix « trop agressive » reconnaît Disney
L’inflation galope dans les parcs de loisirs. Le PDG de Disney, Bob Iger, a même reconnu que l’entreprise a eu une politique trop agressive en matière de hausse des prix.
Les prix des tickets d’entrées et des séjours flambent dans les parcs de loisirs, en France comme ailleurs. Lors d’une conférence suivie par nos confrères du Daily Mail, le PDG de Disney, Bob Iger, a toutefois reconnu que l’entreprise a « peut-être été un peu trop [agressive] sur certains de [ses] prix » ces derniers mois.
Sorti de sa retraite pour redresser l’entreprise, qu’il avait quittée en 2021, Bob Iger explique que Disney « a commis la grave erreur de donner la priorité aux bénéfices ces dernières années ». Au détriment de son image historique, qui doit être « accessible », selon le dirigeant. A titre d’exemple, un billet d’entrée pour Disneyland, en Californie, coûtait 124 dollars en 2017. Il a grimpé jusqu’à 244 dollars, en fonction de la formule choisie, en 2022.
Disneyland Paris n’échappe pas à la règle
En France, Disneyland Paris a également adopté cette politique de hausse des tarifs. Deux phénomènes expliquent ce positionnement. D’abord, la volonté de rattraper le business perdu pendant la crise sanitaire, alors que le complexe a été fermé pendant plusieurs mois. Une première depuis son inauguration, en 1992. Ensuite, Disneyland Paris fait face, comme tous les exploitants, à une hausse des coûts.
En ajoutant les effets du Revenge Travel à ces deux paramètres, il n’est pas étonnant de voir le complexe touristique privé le plus fréquenté d’Europe pratiquer des tarifs à la hausse. D’autant plus que son offre s’est élargie, avec l’inauguration d’une zone dédiée aux super-héros de Marvel aux Walt Disney Studios, et plusieurs chantiers d’ampleur en cours (rénovation d’hôtels, du Disney Village, construction de nouvelles attractions…).
7 000 emplois supprimés
Ainsi, pour que deux adultes séjournent, pour deux nuits (avec accès au parc), à la fin avril, il faudra débourser entre 1 048 euros (Disney Hotel Cheyenne) et 1 824 euros (Disney Hotel New York – The Art of Marvel). Des tarifs loin d’être accessibles… « Je pense qu’il existe un moyen de continuer à développer notre entreprise, mais d’être plus intelligent sur la façon dont nous évoluons afin de maintenir cette valeur de marque d’accessibilité », assure Bob Iger.
Une évolution qui devra passer par une réduction de coûts de fonctionnement pour réorganiser l’entreprise et économiser 5 milliards de dollars. Et qui devrait se répercuter sur les prix, promet Bob Iger. Mais aussi sur les ressources humaines de l’entreprise, puisque le cœur du projet porte sur le licenciement de 7 000 personnes à travers le monde.
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