L’édito de Dominique Gobert : réflexions au soleil de Maurice…

« C’est tout de même navrant, mais à l’image d’une profession, depuis longtemps en perdition, de faire un congrès si peu « éco-responsable », à l’île Maurice ». C’est le commentaire d’un joyeux lecteur, pas très aimable, que j’ai reçu hier matin. Ça m’ennuie beaucoup ce genre de remarques, parce que d’une part c’est pas franchement vrai, et d’autre part c’est totalement faux. 

Sans doute mon bon lecteur fait-il parti du Club Jancovici, lequel veut quasi définitivement envoyer les compagnies aériennes de faire voir nulle part. Bien sûr l’île Maurice, depuis la France, c’est 12 heures d’aéroplane. Je signale au passage à mon aimable interlocuteur, qui aurait préféré l’Île de la Réunion, que le temps de vol est sensiblement le même et que là n’est pas la question ! ce congrès est totalement et drastiquement « compensé », que l’île Momo est un vrai havre du tourisme et que trop c’est trop.

Quant à la considération que porte mon contradicteur sur la profession, ça fait des lustres que l’on a droit à cette ritournelle imbécile. Et je pèse mes mots. Non la profession n’est pas en perdition, bien au contraire. Il suffit d’ailleurs de rencontrer tous ces professionnels, gros, moyens ou même tous petits qui passent leur temps à chercher de nouvelles formes de production.

Si notre lecteur éco-responsable n’avait pas été si timoré, il aurait constaté la vigueur, l’enthousiasme, l’imagination dont font preuve ces jeunes « pousses », start-up riches en idées et en volonté d’aller encore plus loin dans le développement de cette profession… en perdition.

Le transport aussi, encore et toujours au cœur des débats. Il y a notamment cette question de la norme NDC pour la distribution des transporteurs aériens, et cette fameuse « surcharge GDS » dont Air France nous rebat les oreilles depuis de nombreux mois.

Mais, cette fois, c’est la bonne, la der des der, promet en substance Henri Hourcade, qui entend appliquer la punition dès la fin de l’année. Ce à quoi Jean-Pierre Mas a émis un énorme borborygme qui voulait tout dire.

Toujours pour l’aérien et la question qui tue de mon excellent ami FX Izenic lequel se demande pourquoi les tarifs aériens augmentent de façon inquiétante, tandis que le carburant a baissé de belle manière. Inutile de vous dire que la réponse m’a parue… floue.

Et je terminerai bien évidemment par notre bonne vieille SNCF, bien défendue par son propre ministre délégué aux Transports Beaune, dont les tarifs, eux, grimpent de façon quasi exponentielle. Mais c’est normal, les grèves coûtent tellement cher, mes pauvres amis.

Tant que je vous tiens d’ailleurs, mes vraiment pauvres amis de la profession, pour l’accès à la distribution de Ouigo, vous allez pouvoir faire comme Charles… attendre ! Ce devait être en juillet 2023, à vue de nez et au gré du vent, peut-être la fin de l’année, sait-on jamais.

En revanche, la baisse des commissions pour les distributeurs est bien programmée.

Et ça, c’est sûr, Arthur !