L’édito de Dominique Gobert : quand c’est fini, c’est pas fini
Fontaine, je te le jure, je cracherai plus dans ton bassin ! Ce Jean-Pierre Mas, il nous l’avait pourtant promis, juré, craché comme un vieux marin bourré : cette fois, c’est la retraite, il va s’installer tranquille dans ses montagnes. Eh bien, que dalle ! Pour Mas, la réforme de la retraite, c’est comme une partie de cartes truquée, une farce à laquelle il se prête avec le sourire en coin.
Est-ce le fruit du hasard ou le résultat d’une programmation plus tordue que la moustache de De Gaulle ? C’est pas moi qui vous le dirai, avec ce type qui a toujours un coup d’avance. Ce gars, c’est comme un chat qui retombe toujours sur ses pattes, ou ses poils, peu importe.
Il avait les yeux humides, le Mas, à l’assemblée générale des Entreprises du Voyage (EdV), quand il nous a joué sa petite sérénade de l’adieu. Mais figurez-vous que juste après, on apprend que Jean-Pierre Teyssier, le médiateur du tourisme – un rôle que Mas a contribué à pondre -, tire sa révérence après des lustres de service loyal. Et qui se pointe le bout du nez, comme une mouche sur une bouse ? Eh bien, l’ex-président des EdV, l’ex-roi de la ruche Selectour, en personne. Il s’est proposé de reprendre le flambeau avec un succès garanti, le gars ne fait jamais un pas sans avoir sondé le terrain façon sonde spatiale.
Et pourquoi pas, hein ? Parce que, visiblement, Mas n’a pas compris le concept de retraite joyeuse ! D’aucuns pourraient dire que le tourisme, les voyages, les embrouilles politiques et juridiques, les accointances sulfureuses avec les transporteurs, c’est le jardin secret de JPM. Ce mec, c’est un pro du secteur, futé comme un renard, même si parfois, il a le don de pencher un peu trop d’un côté… Si bien qu’on se demande comment, dans son nouveau rôle à partir du 2 janvier, il va jongler entre les intérêts divergents. Pour ma part, aucune inquiétude : Mas manie la diplomatie comme un croupier manie les cartes, et je lui fais confiance pour mener à bien cette nouvelle mission.
Il y a quelques lustres – le temps file à la vitesse d’un scooter volé -, JPM m’avait susurré son envie d’écrire des contes pour les enfants. Je parie qu’on devra attendre quelques décennies de plus, quand il sera vraiment au bout du rouleau, pour voir débarquer ses histoires pour marmots. N’empêche, comme il le dit si bien, « La retraite, c’est comme l’éternité, c’est long. Surtout vers la fin. C’est pourquoi, j’ai préféré la raccourcir » !
Bienvenue de retour, le Chat, et que la retraite soit douce, même si elle ressemble plus à un interlude qu’à un final.
Vive le renouvellement.
En même temps est ce que médiateur du tourisme est un full time job ou un simple poste honorifique ?
Ca devrait lui faire une petite retraite complémentaire sympathique
Et vous Dominique c’est pour quand la retraite ?
Ah ah, rassurez-vous, comme tout le monde, je vais surement mourir! Joyeuses fêtes!