L’édito de Dominique Gobert : IFTM, sous le signe du vert… et du verre

Pour une ouverture, en toute objectivité, il y avait du monde… A moins que l’organisateur n’ait cru bon de resserrer la largeur des allées ! Non, je rigole, il y avait vraiment du monde. Et du beau monde pour cette édition placée sous le signe de résilience et surtout du tourisme responsable, durable, écologique (vous choisissez, mais on peut prendre tous les termes).

Du beau monde, disais-je, oui, on peut dire. Une palanquée de ministres, secrétaires du tourisme… Le gratin du secteur mondial, y compris le ministre jordanien du tourisme dont le pays est l’invité d’honneur du salon.

Je remarque au passage que ces personnages ne roulent pas avec des trottinettes, ni même en Twingo – pub gratuite et non dissimulée, à déduire de mon salaire – : BMW et autres limousines de grosse cylindrée s’alignaient devant l’entrée. Une malheureuse Peugeot tentait de se faire toute petite… Elle n’était pas électrique pour autant !

Pour la conférence inaugurale, mon camarade Izenic  a dû céder quelques minutes sa tenue de Monsieur Loyal au profit de François Gemenne, grand écolo devant l’éternel et surtout co-auteur du 6^e rapport du GIEC sur le réchauffement climatique. Inutile de vous dire que tous les intervenants de cette conférence y sont allés de leurs engagements envers un tourisme durable. Jean-Pierre Mas, dont c’est la journée de clôture en tant que président des Entreprises du Voyage, laisse en héritage à son successeur – ou sseuse – la charge « de rendre obligatoire, pour les agents de voyages, une formation à l’éco-responsabilité ».

Bonne chance, mais l’intention y est !

Laurence Gaboriau, la patronne de l’IFTM, toute de rose vêtue, accueillait Dame Olivia, toute de sombre recouverte, mais avec des baskets blanches aux pieds. Comme à son habitude, Dame la ministre a quasi mis les pieds dans le plat : oui à tout ce qui peut aider le secteur du tourisme, pour aider les entreprises du secteur à s’adapter. Secteur qui, selon la ministre déléguée au Tourisme, représente maintenant 10% du PIB. Perso, j’en étais resté à 8%. Mais bon, les chiffres… A ce propos, la saison touristique a été « très » bonne pour notre pays, les visiteurs étrangers auront dépensé quelque 60 milliards d’euros. Pas mal. J’aime aussi la naturelle élégance d’Olivia Grégoire, qui semble attendre avec une certaine impatience les chiffres de fréquentation, traditionnellement délivrés par Atout France. Mais a souri Madame Grégoire « je fais confiance au professionnalisme de Caroline Leboucher (DG d’Atout France, ndDG) pour me fournir ces chiffres dans les tous prochains jours ». Traduction libre : « Vous avez deux jours… » !

Et puis, dès ce matin, les Entreprises du Voyage changent de président. J’ai croisé Valéry Muggeo en pleine campagne, sûr de lui, qui m’a confié que « l’on n’était pas à l’abri d’une surprise et qu’il partait pour gagner ». Heureux ceux qui croient car ils iront en paradis, aurait dit Pape François.

A l’heure où je commets ce lamentable édito, je n’ai pas la réponse. Mais, en recevant notre magnifique média, vous saurez…

Patience, dans tous les cas on boira un verre !