L’édito de Dominique Gobert : rien ne change, tout se transforme
C’était un drôle de jeudi, dans une drôle d’époque. On se serait presque crû en attente angoissée de décision d’embauche pour un nouvel emploi, dans une entreprise en voie de développement ! Suspense intolérable ? Pas vraiment…
Nous avons, enfin, un nouveau gouvernement, établi dans une ambiance pas franchement conviviale. Mais, bon, après croche-pattes, délations diverses et variées, on a fini par y arriver ! Je remarque, au passage, que ce remaniement est prévu depuis quelques semaines déjà.
Pour la gestion d’un pays comme le nôtre, tout ceci ma paraît un peu improbable, d’autant que, finalement et sur le fond, il n’y a pas de grande nouveauté.
Encore que, juste une petite digression au passage mais ce sont bien tôt les vacances, je découvre un ministère de l’Agriculture et de la « souveraineté alimentaire ». C’est quoi la « souveraineté alimentaire » ? Ou encore un ministère des Jeux olympiques et paralympiques : ben, après août 2024, on fait quoi dans ce ministère ? Ou encore un ministre chargé de l’Attractivité… Le tourisme, c’est pas aussi de l’attractivité ?
Allez, nous, les grands musclés de cette équipe, c’est pas vraiment notre préoccupation première : là, il n’y avait aucune surprise. Pour ce qui concerne le secteur, c’est la SNCF qui va, plus que jamais, jubiler grâce à la reconduction au ministère des Transports de ce bon Clément Beaune. Là, encore une fois, nous avons affaire à une épée, un vrai professionnel du transport ferroviaire. Pour le transport aérien, cet homme de bien devrait peut-être se pencher sérieusement sur le secteur. Parfois, la société civile, même dans une affaire politique, peut apporter de nouveaux éclairages… Une compétence aussi, qui sait ?
Et puis, après un suspense insoutenable, nous gardons Olivia Grégoire, qui aura ainsi accompli un an de fonction tourisme. Elle a un avantage : on la connaît. Un inconvénient également, de taille, c’est qu’elle doit gérer en même temps (pour rester dans l’esprit macronesque) plusieurs portefeuilles, tout aussi importants et chronophages. D’autant que, durant à peine une année, il reste beaucoup de boulot, ne serait-ce que mettre enfin de l’ordre dans les outils de promotion du pays.
Là, comme dans les autres dossiers, va falloir enfin y aller. Va falloir aussi se mettre à plein temps dans l’accompagnement de ces petites et moyennes entreprises pour qui le tourisme est une question de vie, tenter d’harmoniser les différents secteurs de ce marché, redonner, enfin, au tourisme français, ses lettres de noblesse. Et surtout, privilégier le « beau », notamment dans la capitale mondiale du tourisme… ainsi que l’accueil dans notre pays, le service, bref un sacré boulot.
J’en ai encore plein dans mon sac, suffit de demander !
Allez, on en reparle bientôt… ou pas !
De quoi méditer durant ce week-end.
