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L’édito de Dominique Gobert : tarata… taxes !

Elisabeth Borne, notre première ministre, vient de présenter son projet de loi de finances. Bien. Le gouvernement entend faire des économies. Bien. Et, pour économiser, quoi de mieux que de taxer ?

Une taxe est lancée sur « les grandes exploitations d’infrastructures de transport de longue distance ». Outre le réseau autoroutier, les « grands » aéroports sont effectivement dans le collimateur. Selon notre sympathique Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, « pour réussir la transition écologique, il faut accompagner les plus modestes et accepter que ceux qui peuvent contribuer le plus financent la transition écologique ».

Encore une fois, même je ne vois pas comment, « on accompagne les plus modestes » pour financer la transition… Mais je ne suis sûrement pas assez intelligent.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Je remarque, au passage, que ces taxes ne concernent absolument pas la SNCF. Sans vouloir faire de mauvais esprit, il semblerait même qu’une partie des ces nouvelles ponctions servent à financer le ferroviaire. Beaune n’est pas le ministre du train pour rien.

Car, si j’en crois le projet, qui devrait rapporter quelque 600M€ par an, l’argent devrait servir à abonder l’aide de 100 milliards promis par Dame Borne à la Sncf.

En revanche, je remarque également que, outre le réseau autoroutier, les aéroports, style Roissy, Orly ou Nice seront sacrément pénalisés. 

Cependant quid d’un aéroport comme Beauvais par exemple, grosse base pour Ryanair ? Ni l’un ni l’autre ne sont concernés par ces « taxes », ce qui devrait conforter la compagnie irlandaise et lui permettre, une fois de plus, de profiter d’une formidable distorsion de concurrence.

Qu’importe pour nos autorités. D’ailleurs, ADP a d’ores et déjà prévenu qu’il répercuterait vers les compagnies, lesquelles, bien évidemment, se tourneront vers les passagers. C’est quasi acté !

Bien évidemment, les compagnies aériennes françaises sont vent debout. Pour la Fnam, « l’imposition de cette nouvelle taxe, en renchérissant le coût d’utilisation des principaux aéroports français à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros sur la période 2024-2027, portera un coup supplémentaire à l’attractivité de la France et à la compétitivité des compagnies aériennes basées sur le territoire national. La FNAM appelle pour cela au rétablissement, dans le cadre des travaux parlementaires, d’un cadre fiscal stable permettant aux compagnies aériennes basées en France de concrétiser leurs investissements dans de nouvelles flottes et d’acquérir dans les quantités suffisantes les carburants aéronautiques durables nécessaires à la décarbonation du secteur ». 

Dommage pour l’usager, lequel devient de plus en plus… usagé !

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