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100 milliards pour le train : Clément Beaune confirme, l’aérien paiera

Devant les compagnies réunies en congrès, le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune a confirmé la nouvelle taxe pour financer le rail.

Il y a quelques semaines, la Première ministre Elisabeth Borne puis le ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune annonçaient un plan de 100 milliards d’euros d’ici 2040 pour le transport ferroviaire, qui permettra entre autres le lancement de « RER métropolitains » dans les grandes villes françaises. Ces 100 milliards correspondent à l’estimation des besoins par le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou, qui envisageait cette dépense sur quinze ans.

Concernant le financement de ce plan, très vite, c’est l’aérien qui a été visé. Jean-Pierre Farandou et le gouvernement estimant que les types de transport ayant un « impact plus négatif sur l’environnement » devaient payer. Bien sûr, depuis cette annonce, les compagnies s’insurgent contre un tel projet de nouvelle taxe aérienne.

Bras de fer

Pour Pascal de Izaguirre, le président de la compagnie Corsair et de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), elles ont au contraire besoin d’aides pour accélérer leur décarbonation. « Notre approche n’est pas à la polémique, nous indiquait-il récemment. La taxation ne nous semble pas être la bonne solution. Il faut la décarbonation de l’ensemble des modes de transport. Nous nous inscrivons dans la complémentarité et dans l’intermodalité. »

Jeudi 25 mai, lors du congrès de la  Fnam, Clément Beaune est venu en personne devant les représentants du secteur aérien pour leur confirmer la mauvaise nouvelle. « Nous engagerons des discussions dans les prochaines semaines sur la contribution du secteur à la construction de nouvelles infrastructures », a-t-il annoncé. Pour l’instant on ne sait rien de plus. A partir de quand ? Combien ? Sur quels billets ? Sur France Info, en début de matinée, il avait envisagé « une contribution sur les billets de première classe et de classe affaires pour financer la transition énergétique ». Pour les compagnies françaises, c’est la douche froide. Pour les consommateurs finaux, il faut s’attendre à une augmentation du prix des billets.

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1 commentaire
  1. Allie dit

    Etant donné qu’il n’existe pas de plan de décarbonation réel aujourd’hui du secteur de l’aérien, étant donné que les avancées vraiment vertueuses (le SAF à l’heure actuelle n’en est pas une) ne verront pas le jour de sitôt, étant donné que l’aérien échappe depuis trop longtemps à toute taxation, étant donné l’urgence climatique, étant donné le fait que prendre l’avion relève bien d’un privilège acquis à une toute petite portion de la population… oui, la contribution financière du secteur fait totalement sens. Si cela peut également favoriser l’évitement (rappelons qu’une démarche de décarbonation ne s’entend QUE lorsque la séquence Eviter, Réduire, Compenser est respectée dans cet ordre) alors ce sera une vraie avancée.

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