L’édito de Dominique Gobert : réjouissons-nous, c’est bientôt Noël !
Réjouissons-nous. Quels que soient les évènements dans le monde et les drames qui affectent les peuples, une chose intangible : contrôleurs aériens et cheminots restent droits dans leurs bottes.
Nous sommes à quelques semaines de Noël, moment privilégié pour la grande majorité des familles qui espèrent se retrouver à cette occasion. C’est également le moment que privilégient certaines catégories de personnels pour utiliser leur pouvoir de nuisance envers leurs concitoyens.
Ainsi va la vie !
Mais, réjouissons-nous, telle la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) qui « se félicite de l’adoption à l’Assemblée nationale d’une proposition de Loi mettant en place un dispositif qu’elles réclament depuis des années et seul susceptible de garantir une meilleure prévisibilité indispensable tant pour les compagnies que les passagers ». En clair, ce projet de loi prévoit une obligation pour les contrôleurs aériens de déclaration individuelle d’intention de faire grève au minimum 48h avant le début du conflit.
Damned et caramba ! Les syndicats de contrôleurs aériens, qui dégainent tels Lucky Luke plus vite que leur ombre, se mettent en grève dès lundi. Donc, pour la DGAC, organisme de tutelle des contrôleurs qui n’arrivent pas à se contrôler, les compagnies aériennes doivent réduire leur programme de vols de 25% sur les aéroports de Paris-Orly et Toulouse-Blagnac! Et basta, circulez, y’a plus rien à voir.
Il est vrai que cette catégorie de travailleurs n’avait pas commis de « mouvement social » depuis au moins un petit mois…
Mais il y a mieux. Beaucoup mieux. Comme je le disais, Noël, c’est un des moments de l’année où les Français se déplacent en masse, particulièrement en utilisant les transports ferroviaires. Le moment aussi pour les syndicats de cette SNCF d’entamer un nouveau chantage à la hausse des rémunérations.
Donc, bingo. Pas une surprise cependant, l’année dernière, c’était pareil. Car, pour Sud Rail, il faut « construire une puissante mobilisation » à propos des salaires ».
Certes. Selon la SNCF, l’augmentation des salaires prévue est de 4,6%.
Que dire ? Un fait certain : la SNCF a engrangé en 2022 2,4 milliards d’euros de bénéfices.
Que les salariés de cette maison réclament une juste part de ces bénefs, objectivement, ce serait juste. L’argument cité en revanche, « un juste retour sur la productivité », me semble un tout petit peu bizarre mais…
Combien de grèves cette année ?
En même temps, comme l’année dernière, tout ceci n’est qu’un vaste chantage qui ne devrait pas concerner les pauvres voyageurs que nous sommes, nous qui payons rubis sur l’ongle les tarifs parfois éhontés de cette société dont nous, contribuables, sommes les actionnaires… sans aucun pouvoir !
Réjouissons-nous.
2,4 milliards de résultats nettes mais une dette de 24,4 milliards !!
Dire tout haut se que pense beaucoup tout bas je vous dit merci.. pourriez vous également parler en parallèle Des transferts de responsabilités des compagnies sur nous, ces changements incessant d’heures à tout va, ou le non respect des contrats contingent, quand les clients aux aéroports se voient refusés l’embarquement alors que l’enregistrement est fait car surbooking et ils doivent voir ca avec leur agence car ils ont pas payer cher leur billet etc….