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L’édito de Dominique Gobert : la SNCF, la grande alliée contre le surtourisme

La SNCF prévoit la mise en vente de 450 000 billets de train supplémentaires, par rapport à 2022. Chouette, ça va en faire du monde sur les lieux de vacances cet été.

Malgré l’inflation, les Français, du moins ceux qui pourront partir, ont fait leur choix, quitte à manger des nouilles et réduire leurs activités sur place. Néanmoins, 3 Français sur 10 ne partiront pas encore et ne pourront pas profiter des offres mises en place par la SNCF pour les « grandes vacances », comme on disait jadis.

Etonnant d’ailleurs, juste au moment où la ministre déléguée au Tourisme Olivia Grégoire vient d’annoncer la mise en place d’un super-plan de « régulation du tourisme », plus communément nommé « surtourisme ».

Un vaste plan qui a le mérite d’être plutôt futé, mais qui semble aussi ressembler à une sacrée usine à gaz.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Et là, miracle, la ministre vient, dans son désir du lutter contre le surtourisme, de découvrir une alliée de poids, la Société Nationale des Chemins de Fer Français, plus simplement la SNCF.

Là, en revanche, inflation ou pas, on phosphore à la cheminoterie. Non seulement, les ventes devraient être « record », mais de nouvelles lignes devraient être créées afin d’écouler ce stock de tickets.

Seul problème, le tarif du ticket, TGV a fait un bond que même le tarif du baril de pétrole n’a pu rattraper. L’inflation, elle n’en a cure la bonne SNCF, même si le ministre délégué en charge des Transports Clément Beaune a promis 100 milliards (abondés, si j’ai bien tout compris, par les transporteurs aériens). Et je remarque le dédain avec lequel le patron des TGV, Alain Krakovitch, traite le problème, je cite : « « si on veut des prix bas, il faut la carte Avantage, il faut regarder les Ouigo et il faut anticiper ».

En clair, circulez, y’a rien à voir, un point c’est tout, signé Bidou !

Mais là où c’est très fort de la part du chef des TGV, c’est cette propension au cirage de pompes, très maladroitement au demeurant. Je cite à nouveau : « De fait, le train coûte cher », a reconnu Alain Krakovitch. « Le TGV n’est pas du tout subventionné – à l’inverse des trains régionaux – et doit donc supporter cette structure de coûts » que sont les péages et les achats de matériel.

Rooooh. Je vois le nez de Pinocchio qui s’allonge…

Et de conclure : une autre manière de lutter contre le surtourisme, d’après le patron du TGV, passe par « les prix « beaucoup plus bas pour les destinations ou les dates les moins demandées ». 

Alors là, chapeau !

1 commentaire
  1. Blanchard dit

    Bien vu Dominique. La SNCF a toujours jusqu’ici réussi à passer en dessous des radars, ça suffit! Outre les tarifs, dus au yield management, les conditions d’annulation sont également scandaleuses.

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