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L’édito de Dominique Gobert : ne pas confondre info et pub, caramba

Voici venir la semaine prochaine du grand rassemblement de cette profession, Top Résa IFTM à Paris. Pourquoi pas, finalement, c’est une occasion de se rencontrer, bruyante… et intéressée. Sauf que faut pas trop confondre…

Très franchement, malgré la compétence et l’enthousiasme de Laurence Gaborieau, la grande cheffe de ce grand rassemblement, ce genre de manifestation me fait souvent croire que, nous, journaleux, ne sommes que des espèces à écritures, chassées par tous les services de communication des participants afin de rapporter la bonne parole dans nos médias.

Ça me gonfle profondément.

Parce que, au moins 15 jours avant l’ouverture du salon, il ne se passe pas une journée sans être assailli par téléphone. Pour d’improbables rencontres avec d’improbables ministres, directeurs ou autre genre de représentants.

Appels téléphoniques donnés par des attachés de presse, toujours à la voix douce, auxquelles je n’en veux pas du tout, elles font leur boulot.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Dernier exemple, appel aux environs du déjeuner, voix à faire damner un saint :

« Dominique Gobert ? Je ne vous dérange pas ? » Ben si, vous me dérangez, mais c’est pas grave, vous voulez me vendre quelque chose ? « 

« Je suis l’agence XX et le ministre de (vous choisissez le pays qui vous intéresse) serait absolument ravi de vous rencontrer afin d’échanger avec vous. Seriez-vous libre le mardi à 13h ? »

Caramba, me dis-je in petto, un ministre improbable, qui ne cause pas un mot de français et qui va me raconter que sa destination « a connu un succès extraordinaire, que le nombre de touristes à quintuplé en à peine un an, que tout va bien dans le meilleur des mondes et que voilà, voilà… ».

Ben non, c’est vraiment pas mon truc, d’autant que ces « communicants » représentant un client ne lisent même pas ce que vous écrivez.

Bien évidemment, je refuse systématiquement. Non par mauvaise humeur, mais tout simplement parce que, nous, journalistes, sommes payés par nos médias respectifs. Et que nos médias, professionnels ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche. Un entretien avec un ministre improbable, qui ne fait même pas l’effort de prononcer trois mots dans la langue du pays qui l’accueille, c’est finalement de la pub, gratuite !

Pour ça, faut voir les influenceurs, les fournisseurs de contenu. 

Ben, je dis non. Je choisis mes interlocuteurs. S’ils veulent me parler, tant mieux.

Sinon… basta !

1 commentaire
  1. Anonyme dit

    De nos temps (l’aire du digital) à quoi peut bien servir top Resa et salons similaires ?

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