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Les grands chantiers d’Agir pour un tourisme responsable

Agir pour un tourisme responsable a réuni ses troupes pendant deux jours dans la baie de Somme, en mode collaboratif. Du bilan carbone au calcul de l’impact économique et social, l’association planche sur des outils et des méthodes en commun.

Plus de 70 professionnels du tourisme membres d’Agir pour un tourisme responsable (ATR) ont phosphoré pendant les 28 et 29 septembre. L’occasion de travailler en petits groupes, ainsi qu’en plénière, afin de faire émerger des bonnes pratiques en matière de tourisme durable.

Vers un bilan carbone obligatoire

Différentes commissions sont d’ailleurs à l’œuvre depuis un an : inclusivité, carbone, destination, préservation, évaluation, communication. La participation à l’une d’entre elles fait désormais partie des engagements de chaque membre d’ATR.

L’association souhaite que tous les adhérents puissent à terme publier un bilan carbone, avec une méthode unique. Puis qu’ils essaient de s’engager dans une trajectoire de réduction… de l’intensité carbone par voyageur. En s’inspirant, si possible, de la méthode que déploie actuellement le voyagiste Vie Sauvage. « ATR veut s’emparer du sujet de la réduction et définir la trajectoire à prendre tous ensemble », a souligné son président Antoine Richard.

La compensation est morte, vive la contribution

Sur le sujet sensible du carbone, il a aussi été question de sémantique, de lutte contre le greenwashing et contre les accusations en la matière.

Un glossaire commun est sur les rails. Le vocable de « compensation carbone », principe qu’Air France et Easyjet abandonnent, est hautement déconseillé. Celui de « contribution carbone » – à l’atteinte globale de la neutralité – largement préféré. Plusieurs voyagistes ont adopté un programme en la matière, jusqu’au Scope 3 (les voyageurs).

France 3 a interviewé Antoine Richard lors du séminaire, depuis le bar de plage ‘Le Mouton Phare’ à Cayeux-sur-Mer. © LL

Une méthode pour calculer l’impact à destination

Le deuxième jour du séminaire, Antoine Richard, président d’ATR, a repris sa casquette d’entrepreneur. Objectif : présenter sa méthode de travail au sein du voyagiste qu’il dirige, Double Sens, pour évaluer l’impact économique et social à destination. Une démarche très inspirante, conduite avec un cabinet indépendant, que ce spécialiste des voyages en immersion, gagnant d’un Travel d’Or et d’un Trophée Horizons en 2023, est d’ailleurs prêt à partager avec d’autres membres d’ATR. C’est vraiment l’esprit de coopétition qui a dominé pendant le séminaire.

Renouveau des fiches destinations

Les fiches destinations, partagées entre membres, constituent un marronnier d’ATR. L’association compte en actualiser une vingtaine afin d’identifier des bonnes pratiques, des acteurs engagés et des contacts.

En complément, il est prévu de poster des vidéos « destinations » sur YouTube, pour le grand public cette fois. Un projet qu’il faudra finement border pour éviter que ces contenus ne vieillissent trop vite.

En matière d’inclusivité, les membres d’ATR comptent notamment travailler sur la notion du handicap, en se rapprochant de l’association Tourisme & Handicaps. 

S’agissant de la biodiversité, il est là aussi question de trouver de bonnes pratiques communes. Soit « de petits et grands gestes duplicables », indique Julien Buot, directeur d’ATR.

ATR ouvre les chakras

Né sous l’impulsion de voyagistes spécialistes du tourisme d’aventure, Agir pour un tourisme responsable s’ouvre depuis plusieurs mois à d’autres métiers et profils. Voyageurs du Monde l’a récemment quitté, mais sa marque Chamina Voyages est restée. L’association regroupe 80 membres, qui expriment clairement le besoin d’être accompagnés par des outils communs. Une vingtaine d’entre eux détiennent le label Agir pour un tourisme responsable, lancé depuis 10 ans.

Le séminaire 2024 aura lieu au printemps 2024, à l’UCPA de Chamonix ou d’Argentières. L’an prochain, ATR fêtera ses 20 ans, avec ses pères fondateurs Yves Godot et Vincent Fonvieille.

A lire aussi[Tribune de Julien Buot] Votre mission, si vous l’acceptez, sera d’agir pour un tourisme…

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