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Nomade Aventure : « Les voyages en train représentent un grand potentiel pour tout le secteur »

Difficiles à monter, les voyages en train carburent chez Nomade Aventure. Le point avec Fabrice Del Taglia, directeur général de Nomade Aventure.

Vous aviez lancé une offre de voyages en train en 2019. Quel est le bilan, cinq ans plus tard ?

Fabrice Del Taglia : Le projet est né en 2019. Mais l’offre était prête début 2020. Il s’agissait de 35 voyages en groupe, qui étaient les duplicatas de nos best-sellers en Europe. Depuis, notre principale nouveauté, c’est que nous programmons aussi des voyages sur mesure en train. C’est donc une offre pour des individuels, notamment des voyages à vélo ou en van avec d’emblée l’AR en train. Au total, nous sommes passés de 35 à 78 voyages en train, dont la moitié en groupe.

L’offre de voyages en train en Europe a ainsi doublé. Et la demande, en ventes ?

Fabrice Del Taglia : En groupes, le pourcentage de personnes qui choisissent de voyager en train en Europe est passée de 15% en 2022 à 17% en 2023 puis à 28% en 2024. Le pourcentage a grimpé à 53% sur l’Ecosse. Sur les voyages sur mesure, 20% des clients choisissent le train, parmi toutes nos offres en Europe. Le taux atteint 43% sur le périmètre des départs éligibles.

Il y a une accélération depuis 12 mois. L’attente est là. Des marges de progression subsistent. Les voyages en train représentent encore un grand potentiel pour nous mais aussi pour le marché dans son ensemble.

Monter une production de voyages en train, c’est effectivement compliqué, et démontre notre valeur ajoutée.

Pour vous, sur l’offre train, le marché est trop attentiste ?

Fabrice Del Taglia : Une partie des opérateurs semblent vouloir surfer sur la tendance, et disent que leurs destinations sont accessibles en train. Ce n’est pas suffisant ! Il faut monter la production et se coltiner la complexité du trajet. C’est effectivement compliqué, et démontre notre valeur ajoutée. Il existe bien des plateformes multimodales globales, mais il leur manque systématiquement des trajets ferroviaires. En outre, il n’est pas possible de réserver à plus de 4 ou 6 mois du départ, alors que c’est si simple en avion 10 mois à l’avance via les GDS.

Pour autant, malgré ces difficultés, ainsi que les objections de durée et de prix côté voyageurs, l’attente est bien là. Chez Nomade, il y a une conviction des équipes pour surmonter les aprioris et les difficultés.

Nomade Aventure reste néanmoins un voyagiste du long-courrier. Comment gérez-vous cette apparente contradiction comme TO engagé ?

Fabrice Del Taglia : Oui, la Namibie demeure notre première destination en chiffre d’affaires. La Tanzanie la deuxième. Nous n’allons pas arrêter le long-courrier qui représente la grande majorité de nos ventes. Donc, je n’aurai pas de réel impact si les voyages en train se limitent à Nomade…

Notre vocation, c’est d’accentuer la cohérence de notre promesse : mesurer les émissions de CO2, réduire et compenser. Même si elle reste imparfaite et critiquée, l’absorption est aujourd’hui la seule solution à l’échelle de nos émissions pour les marques du groupe Voyageurs du Monde. Notre objectif, c’est aussi de jouer notre part dans l’évangélisation. Nous essayons notamment d’inciter nos clients à prendre des vols moins émetteurs.

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