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Air France-KLM stoppe la compensation carbone

C’est un changement de paradigme pour Air France-KLM, qui ne propose plus à ses clients de compenser les émissions de carbone générées par les vols.

« Lors de la réservation, nos clients peuvent compenser une partie de leurs émissions en plantant des arbres à travers le programme de reforestation, en collaboration avec l’association A tree for you », nous indiquait Anne Rigail, directrice générale d’Air France en octobre 2019. Une option qui, de l’aveu de Gérard Feldzer, vice-président de A tree for you, mobilisait peu. Les passagers la prenaient très rarement, même s’ils se disent volontaires dans des sondages.

La compensation remplacée par l’achat de SAF

Aujourd’hui, Air France et KLM ont d’ailleurs abandonné la compensation, un principe souvent critiqué et pointé du doigt. 

« Air France et Air France-KLM se concentrent désormais sur la proposition d’acheter du SAF », nous confirme cette semaine un porte-parole du groupe aérien. Autrement dit, sur l’achat de carburant d’aviation durable, les fameux Sustainable Aviation Fuel (SAF).

« C’est ce qui est proposé aux clients B2C lors de leur réservation, via l’option « environnement », et aux clients B2B via le « SAF Corporate Program ».

Ce changement, pour les clients B2C, remonte à la rentrée 2022. L’option SAF rencontrera-t-elle davantage de succès ? Difficile à croire, tant elle est coûteuse.

Une contribution allant de 32€ à 644€ par billet

Lors de notre test, sur un vol AR Paris-New York, l’option « environnement » présentait trois choix. La contribution à la réduction d’émissions de CO₂ de 44 kg coûte 32 euros. Celle à 221 kg, 161 euros. Quant à la contribution de 888 kg, elle revient à 644 euros.

La réglementation française impose l’utilisation d’au moins 1% de SAF sur les vols depuis la France. « Cette incorporation est déjà intégrée dans le prix du billet », explique Air France. C’est « pour aller plus loin » que le groupe  invite à contribuer à travers l’option « environnement » (voir la capture d’écran ci-dessous). « Chaque euro versé sera investi intégralement dans l’achat de carburants d’aviation durable », est-il ajouté.

« Il existe toujours de la compensation sur le domestique car c’est une obligation réglementaire, mais ce n’est plus une option proposée aux clients », nous précise aussi le porte-parole d’Air France.

Easyjet abandonne, aussi, la compensation carbone

Mercredi 13 septembre, le Parlement européen a donné son accord final aux règles imposant un taux minimum de carburants verts pour les avions au départ de l’Union européenne (UE) afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport aérien. Cet accord prévoit que les carburants disponibles dans les aéroports de l’UE compteront en 2025 dans leur composition au moins 2% de SAF. Puis 6% en 2030, avec une augmentation progressive jusqu’à 70% d’ici 2050.

Le secteur du transport aérien représente environ 3% des émissions de CO2, mais les estimations varient selon les sources et la prise en compte ou non des traînées. Les compagnies sont engagées dans une stratégie de décarbonation. Et s’interrogent sur la méthode, face notamment à des accusations de greenwashing. Easyjet vient d’annoncer l’abandon de la compensation carbone. La compagnie britannique mise sur la réduction et la captation de carbone.

Capture d’écran du site d’Air France

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