Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Absorption des émissions de CO2 : le projet Setosphere sort de terre

Le projet de fonds de dotation du Seto, évoqué dès 2019 à Porto, devient réalité. Avec 24 voyagistes autour du berceau, pour cette année 2023.

Régulièrement pointés du doigt pour leur empreinte carbone, les voyagistes ont créé un fonds de dotation à travers le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto). Objectif : investir, aux côtés de Voyageurs du Monde, dans le Fonds Livelihoods qui finance des projets de restauration des écosystèmes, d’agroforesterie et d’énergie rurale. 

24 voyagistes

« Nous sommes très fiers de vous présenter aujourd’hui Setosphere », a déclaré Hervé Tilmont, le secrétaire général du Seto, lors du 13e Forum du syndicat organisé les 9 et 10 mai à Deauville. « C’est un fonds de dotation ouvert aux adhérents qui le souhaitent. »

Alain Capestan et Hervé Tilmont au Forum du Seto 2023 © LL

24 tour-opérateurs l’ont rejoint*, pour une enveloppe commune 2023 de 1,1 million d’euros permettant d’absorber environ 150 000 tonnes de CO2. A charge, pour chaque voyagiste, de calculer au préalable son empreinte carbone et de décider de son taux d’absorption. Des entreprises choisiront d’absorber 10% ou 20% de leurs émissions, d’autres la totalité. Toutes bénéficieront alors du régime fiscal du mécénat, soit une réduction d’impôt de 60%.

Certains observateurs critiquent l’absorption, qu’ils qualifient de « droit à polluer ». Alain Capestan, directeur général délégué de Voyageurs du Monde, s’inscrit en faux. « L’absorption est un acte vertueux intégré dans les rapports du GIEC et préconisé pour avancer, là où la technologie n’est pas encore au point », a-t-il expliqué lors du Forum réunissant 130 pros du voyage. Avec l’espoir de convaincre davantage de tour-opérateurs en 2024.

Réduire en priorité

Le Seto n’oublie pas pour autant l’objectif premier de chaque tour-opérateur engagé dans une démarche responsable. Il s’agit de réduire son empreinte carbone, conformément aux Accords de Paris. Mais diminuer les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 50% à l’horizon 2030 – et viser la neutralité en 2050 – reste mission impossible dans l’industrie. D’autant que l’aérien demeure très lent à décarboner, faute de technologie de rupture.

La réduction de l’empreinte carbone s’opèrera graduellement. En témoigne l’exemple du groupe Voyageurs du Monde. « Les émissions 2022 ont baissé de 31%, par rapport à 2019, nous expliquait récemment Alain Capestan. Le nombre de clients a reculé de 20% dans le même temps. Donc, les réductions représentent 11 points, et résultent de différents facteurs : amélioration des flottes des compagnies, pratiques aéroportuaires, comportements des clients, etc. » 

*Alpitour ; Syltours ; Kuoni ; Naar ; Asia ; Amplitudes ; Ultramarina ; Solea ; Nautil ; Les Maisons du Voyage ; Voyages d’Exception ; Grand Angle ; Cercle des Voyages ; Planète Production ; UOC ; Marco Vasco ; Mondial Tourisme ; Vintage Rides ; Beachcomber Tours ; CroisiEurope ; Tirawa ; Top of Travel ; MisterFly ; Salaün Holidays

A lire aussi :

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique