Destinations/Seto : les tops et les flops de l’hiver 2022/23
L’envie de voyager des Français s’est traduite par une « euphorie » dans les prises de commandes, d’après le bilan du Seto révélé ce matin.
La reprise post-Covid se poursuit, malgré l’inflation et un contexte géopolitique tendu. L’hiver 2022/23 montre des résultats bien supérieurs à ceux de l’hiver 2021/22 sur de nombreuses destinations, selon le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto).
Résultat : au cours de la période du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023, ses membres affichent pour les voyages à forfait un chiffre d’affaires de 1,048 milliard d’euros (+61% sur un an). Ainsi ont-ils fait partir 632 264 clients (+49%) dans le cadre de forfaits, avec une recette unitaire moyenne de 1 658 € (+8,6%).
Le top 10 du moyen-courrier
Parmi les faits marquants de l’hiver, le Maroc (+380%), l’Egypte (+84%) et la Tunisie (+86%) retrouvent leurs places de destinations moyen-courriers leaders. Ces pays délaissés pendant le Covid occupent les premiers rangs du top 10, juste derrière les Canaries (+1). Ce qui rappelle les tendances observées pendant l’hiver 2019/20.
Le top 10 du long-courrier
Sur le long-courrier, les positions bougent. L’île Maurice explose les compteurs (+87%), et passe au deuxième rang en prenant des parts de marché. Dans le récent baromètre Orchestra, elle détrône même la République dominicaine, qui dévisse faute de capacités aériennes. « La République dominicaine est en baisse de 10%, on pense que cela va continuer », a commenté ce matin René-Marc Chikli, le président du Seto, lors de la conférence de presse du Forum à Deauville.
Dans le bilan du syndicat qui consolide les données de 42 TO, les Antilles françaises (+34%) et le Mexique (+74%) continuent pour leur part de reprendre des couleurs. Quant à l’Asie, elle effectue un retour notable. En témoigne le retour en grâce de la Thaïlande (+1002%), longtemps inaccessible pour cause de Covid, puis soumise à des contraintes sanitaires complexes.
Pendant l’hiver, les membres du Seto ont enregistré au global (voyages à forfait et vols secs) un chiffre d’affaires de 1,524 milliard d’euros, en hausse de +73,5% par rapport à N-1. Graduellement, les voyagistes remontent la pente et tendent vers les chiffres pré-Covid de 2018/19. Mais leurs performances varient fortement selon leur positionnement.
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