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Interview exclusive avec Anne Rigail, DG d’Air France

Difficultés des compagnies aériennes, dossier Aigle Azur, honte de prendre l’avion, caisse de garantie, place des agences de voyages… Dans une interview exclusive à l’Echo touristique, Anne Rigail a partagé son point de vue sur de multiples sujets d’actualité, tout en présentant les priorités d’Air France. C’est la première femme à prendre la tête de la compagnie aérienne depuis la création d’Air France en 1934.

L’Echo touristique : Aigle Azur, XL Airways, Corsair… De nombreuses compagnies font face à de grandes difficultés. Comment l’expliquer ?

Anne Rigail : Le contexte économique global est sous pression, ce que nous ressentons dans l’aérien. Les recettes unitaires des compagnies sont difficiles à maintenir. Les compagnies françaises font de surcroît face à des charges sociales et des taxes nationales, ce qui peut créer un handicap dans un contexte de compétition mondiale. Sur un Paris-Nice par exemple, le tarif d’Air France est composé à 53% de taxes. S’agissant d’Aigle Azur, la compagnie avait développé le long-courrier, et s’était de fait écartée de ses marchés traditionnels.

Les Etats et l’UE refusent de demander des garanties financières aux compagnies aériennes, alors que les agences doivent en fournir. Ne devrait-on pas exiger de telles garanties, dans un souci de réciprocité ?

Anne Rigail : Concernant notre position sur le fond de garanties financé par une taxe sur les billets vendus, nous n’y sommes pas favorables. C’est un sujet de dimension communautaire. Il serait illogique – dans le cadre d’un marché unique du transport aérien – d’avoir des régimes non harmonisés sur cette question au sein de l’Union européenne. Air France a toujours fait face à ses obligations. Suite à la défaillance d’Aigle Azur, nous avons mis en place des vols supplémentaires sur Alger, à des prix capés à 250 euros, et démarrant à 80 euros. Nous avons également augmenté nos capacités sur Bamako au Mali, toujours pour venir en aide aux clients d’Aigle Azur.

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