L’édito de Dominique Gobert : guerre, massacres ? Routine…
Olivia Grégoire, notre ministre déléguée chargée du Tourisme, déclarait en préambule de son point presse sur le bilan de la saison touristique en France que « tout était mis en place » pour assurer la sécurité dans notre pays…
Depuis le 7 octobre dernier… Un massacre d’un autre temps avec un étrange sentiment de haine latente, une crainte sournoise de l’embrasement dramatique. Et l’impression que cette guerre se « tentaculise » au-delà du Moyen Orient.
En Europe, plus particulièrement en France et en Belgique, deux assassinats terroristes… Un professeur, du côté d’Arras, égorgé : son seul tort ? S’être trouvé sur le chemin d’un mauvais dingo, au mauvais endroit, au mauvais moment.
Depuis une semaine, alertes à la bombe, diverses, issues sans doute comme le rappelait hier matin le garde des Sceaux, de facéties de gamins. Le château de Versailles évacué quatre fois, une quinzaine d’aéroports perturbés, des établissements scolaires fermés. Des forces de l’ordre qui n’en peuvent plus.
Olivia Grégoire a raison de tenter de rassurer. Est-ce suffisant ? De toute façon, que faire d’autre, si ce n’est qu’attendre, en espérant que…
Alors, puisque nous sommes quand même dans un secteur plutôt convivial, le tourisme, me vient une interrogation : faut-il, pour nos visiteurs étrangers, venir en France ? Et, d’une manière plus générale, faut-il continuer, quelle que soit la nationalité, à fréquenter le monde ?
Je pense à ces malheureux Suédois, assassinés froidement à Bruxelles. Au nom de qui ? Au nom de quoi ?
Il est d’ailleurs étrange de constater que ce ne sont plus les Etats, même si certains sont de dangereux criminels, qui régissent les relations diplomatiques. J’ai même le sentiment que les groupes terroristes, Hamas ou Hezbollah, régissent et décident. Que ces mêmes bandes entendent assassiner tout un peuple, alors qu’il est possible pour Israéliens et Palestiniens, de vivre, peut-être pas ensemble, mais du moins côte à côte… et pacifiquement. Il y a quelques milliers d’années, c’était possible.
Et je me pose à nouveau des questions, face à cette vague saumâtre qui semble s’étaler sur le monde : faut-il encore se rendre en Tunisie par exemple ? Faut-il se rendre en Egypte ? Faut-il visiter la Jordanie ?
Et, d’une manière plus générale, faut-il entretenir le tourisme dans ces pays ?
Je n’ai pas la réponse et j’en suis désolé.
En même temps, comme me le faisait remarquer une consœur, vous allez voir que tout ceci va rapidement devenir une simple routine.
Regardez la guerre en Ukraine : on s’y massacre toujours, des enfants sont déportés, mais le monde s’y est habitué.
Routine…
