Faillite d’Evasion Spirit : un sinistre de 3 à 4 millions d’euros
L’agence de voyages parisienne de Serge Reynal laissera une belle ardoise à l’APST, son garant financier.
La faillite d’Evasion Spirit laissera des traces. C’est « l’une des plus grandes défaillances » intervenues depuis la chute de Thomas Cook France, a précisé hier Mumtaz Teker, président de l’APST, lors du congrès des Entreprises du Voyage à l’île Maurice.
L’agence de voyages parisienne de Serge Reynal représente un sinistre de 3 à 4 millions d’euros pour l’APST, a-t-il ajouté. La gestion des dossiers devrait durer 2 à 3 ans.
L’APST a déjà fait partir 470 clients d’Evasion Spirit. Il reste à organiser les départs de 460 voyageurs inscrits. « Nous négocions en direct avec les fournisseurs, qu’ils soient aériens ou hôteliers », a poursuivi Mumtaz Teker. Ce qui permet de récupérer la marge de l’agence et de réduire ainsi la facture.
Des fonds propres de 12 millions
Après un grand passage à vide lié à la débâcle de Thomas Cook, la caisse de garantie redresse la tête. « Nos fonds propres sont (re)devenus positifs, à environ 12 millions d’euros. On est couverts jusqu’à 60 millions de sinistres, ce qui est confortable. »
L’APST dispose de la contre-garantie de l’Etat en 2023, ce qui lui coûte 6 à 7 millions d’euros, et il ne la reconduira pas. L’organisme planche toujours sur une contribution voyageur pour l’avenir. Un principe déjà en place avec succès dans d’autres pays européens. Autre projet dans les cartons : alléger le montant de la cotisation des 3400 membres pour ceux qui publient un bilan carbone ou s’engagent dans un programme de décarbonation.
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