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L’édito de Dominique Gobert : boutons les indélicats hors du marché

Un sujet de réflexion afin de faire fonctionner vos esprits affutés durant ce week-end. Après la défaillance d’Evasion Spirit, Mumtaz Teker, président de l’APST, s’est exprimé dans nos colonnes…

« Nous ne sommes pas la brigade financière » lâche ainsi Mumtaz Teker, répondant ainsi aux interrogations légitimes de la profession après la faillite (que je qualifierais d’annoncée) d’Evasion Spirit.

Que l’on ne se méprenne surtout pas : Paul Mumtaz Teker est un vrai professionnel, intègre et il sera très certainement un excellent président de l’association. Je suis d’ailleurs persuadé qu’il a agi au mieux des intérêts de l’ensemble des adhérents afin de « limiter » les dégâts causés par la faillite de Raynal. Une faillite qui va quand même coûter la bagatelle de quelque 3 millions d’euros.

Pourtant, les signaux étaient largement inquiétants, même si le « gérant identifié » d’Evasion Spirit était Yanis Rates, alors (et c’est un fait, pas une rumeur) que Serge Raynal dirigeait « de facto » l’entreprise. Il ne s’en cachait pas. 

Mumtaz aura pris la bonne décision… trop tard.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Passons. Et nous en arrivons au cœur du sujet, le problème de ces fameuses contre-garanties, l’épine éternelle de toute caisse de garantie. Car, et c’est bien embêtant, le comité d’audit s’aperçoit (enfin) qu’une partie des contre-garanties déposées par Raynal n’existe plus. Raynal a en effet « vendu l’une des deux maisons données en contre-garanties… sans prévenir ».

Une pratique semble-t-il assez courante, si j’ai bonne mémoire, telle la faillite de Didier Munin qui, lui aussi avait vendu à sa famille « les biens immobiliers » qui constituaient sa propre contre-garantie. Au passage, cet élégant personnage avait jugé bon de m’attaquer en justice pour diffamation. Et il a perdu.

Une paille comparée au sinistre Thomas Cook, dont les contre-garanties auprès de l’APST se sont révélées… inexistantes ! Pourtant, déjà à une époque pas si lointaine, on avait eu très chaud face aux problèmes rencontrés par Fram. Là aussi, on est passé à deux doigts d’une grosse catastrophe.

Mais cela n’a pas servi de leçon, même si, comme le dit Mumtaz, « Nous ne sommes pas là pour enfoncer les adhérents ». Evidemment…

Prenons aussi, parce que là, c’est encore une autre paire de manches, le cas de Nicolas d’Hyèvres. J’ai en mémoire que cet homme s’est toujours montré « actif » dans sa participation au fonctionnement des institutions professionnelles : président des EdV Hauts de France Normandie, administrateur membre du conseil d’administration de l’APST, délégué régional de l’APST et même (brièvement) président de la coopérative Selectour (2020).

Effectivement, le personnage connaissait tous les rouages… Et pourtant, comme je vous le disais la semaine dernière, bien que radié de l’APST, il envoyait des offres de produits à ses propres confrères agents de voyages.

Si je ne m’abuse, c’est illégal, n’est-il pas ?

Et là, pour répondre à mon pote Rial, n’étant ni le Chevalier Blanc, ni la police, je n’ai aucune solution.

De toute façon, pour tous ces indélicats, c’est pas bien grave ! le con-tribuable adhérent, solidaire, paiera !

Il suffit…

3 commentaires
  1. Anonyme dit

    Un peu court

  2. Baladi dit

    Tu me connais Dom c’est pas tous les jours que je te complimente mais aujourd’hui ce deuxième « rappel au règlement » sur tu envois est direct et approprié. Bien sûr ton rôle de journaliste n’est pas celui d’un adhérent ni celui d’un juge mais je reconnais la un vrai service que tu essayes de rendre à une profession qui n’avait pas besoin d’un Serge Raynal en ces temps de désordres ! Le problème, semble t il, et il daterait d’avant l’élection de Mr TEKER, le problème est que les dirigeants savaient depuis trois ans que Yanis Rates n’était qu’une couverture du Sieur Reynal et ils ont fermés les yeux malgré leurs propres rappels auprès de Spirit pour avoirs les comptes de l’entreprise et qu’ils n’auraient jamais reçu ! C’est là qu’il faut chercher les responsabilités. Bien sûr monsieur TEKER est un homme respectueux des institutions de l’APST et n’étant pas chasseur de primes il ne souhaite pas lever de lièvre !!!. Il faut espérer que les mauvaises habitudes seront rejetées et que cette nouvelle gouvernance ,sinon évitera les écueils, du moins les rendra le moins nocifs possibles pour l’ association.
    Courage et persévérance
    baladi

  3. Anonyme dit

    Un point c’est tout… signé Bidou.

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