ITA Aiways : l’ancienne Alitalia va tomber dans le giron de Lufthansa

Le ministère italien de l’Economie a annoncé vendredi avoir signé la lettre d’intention soumise par le géant aérien allemand Lufthansa en vue de l’acquisition d’une participation minoritaire dans ITA Airways. La signature de ce document est le prélude « à l’ouverture de négociations privées entre les parties », indique le ministère dans un communiqué. « Aucun autre détail sur les discussions en cours ne sera communiqué », a-t-il ajouté.

Lufthansa a déposé mi-janvier une offre pour acquérir dans un premier temps une part minoritaire de la compagnie publique italienne, se réservant l’option de monter au capital par la suite.

Le groupe allemand n’avait pas précisé la participation visée dans ITA Airways, née en 2021 des cendres d’Alitalia, que le gouvernement tente de vendre depuis un an. Selon la presse italienne, Lufthansa convoite une part de 40%, évaluée entre 250 et 300 millions d’euros.

Le marché d’Ita Airways, une priorité pour Lufhtansa

Peu avant l’offre de Lufthansa, sa concurrente Air France-KLM, membre d’un consortium retenu par le précédent gouvernement de Mario Draghi pour la privatisation d’ITA, avait annoncé renoncer à une proposition de rachat, laissant Lufthansa seul en piste. Le PDG de Lufthansa Carsten Spohr lorgne depuis longtemps sur le marché italien, « le plus important » pour le groupe « en dehors de ses marchés intérieurs et des Etats-Unis ».

La vente d’une première part minoritaire devrait passer par une augmentation de capital réservée au futur acquéreur, prévoit le nouveau décret taillé sur mesure pour Lufthansa que le conseil des ministres a adopté fin décembre. Une cession d’ITA Airways, si elle se concrétise, mettrait fin à une longue période d’incertitude marquée par des soubresauts et tensions au sein de la compagnie qui a pris son envol en octobre 2021.

Lufthansa, qui a toujours dit privilégier une privatisation complète, pourrait entrer en deux étapes au capital de la compagnie italienne. Le groupe allemand pourrait ainsi suivre la voie déjà empruntée pour sa montée au capital de Brussels Airlines, acquise en deux étapes, en 2009 et en 2016.

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