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L’édito de Dominique Gobert : compétence professionnelle ? La bonne blague !

Coup sur coup, deux entreprises viennent de se casser la figure, laissant, une fois de plus une belle ardoise auprès de la caisse de garantie, laquelle n’est plus à quelques millions près. Ce qui amène à se poser LA question…

Faut-il vraiment être compétent pour ouvrir une entreprise de tourisme, notamment une agence de voyages ? Clairement, la réponse est non.

C’est d’ailleurs une des aberrations voulues par le législateur, souvent peu au fait des contraintes de ce secteur délaissé par les politiques. On se demande pourquoi, mais en 2015, aucun diplôme n’est requis pour ouvrir une entreprise de tourisme. Alors qu’un coiffeur doit justifier d’un certificat d’aptitude professionnelle par exemple, n’importe qui peut créer une agence de voyages.

Vous me direz que, diplôme ou pas diplôme, ça n’empêchera jamais les malfaisants d’exercer.

Il n’empêche, et personne ne peut le contrôler, qu’il serait peut-être opportun de la part des autorités de tutelle de jeter un œil sur les conditions d’exercice de cette profession.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

On l’a vu ; il suffit finalement de disposer d’une garantie financière, d’une RCP et d’une immatriculation auprès d’Atout France. Et pour disposer de cette immatriculation, il faut justifier de la garantie financière et de la RCP. Point. Compétence ? Gestionnaire ? Bof…

Certes, selon les documents officiels, « l’activité d’agence de voyages est encadrée par le loi, via le Code du tourisme ». Certes, mais ce même Code stipule quelques obligations à mon sens bien dérisoires et je cite : respecter les obligations d’information précontractuelle et contractuelle pour la conclusion des contrats de vente de voyages et de séjours, informer les passagers aériens sur l’identité du transporteur aérien, mentionner l’immatriculation au Registre des opérateurs de voyages et de séjours dans l’enseigne, les documents remis aux tiers et la publicité ».

Être agréé par IATA ou la SNCF, le Code du tourisme n’en dit rien ou pas grand-chose. Et on peut comprendre, désolé de le dire, que IATA par exemple, soit extrêmement drastique dans ses conditions d’agrément. N’importe qui n’est pas nécessairement, sans diplôme, apte à réserver un billet d’avion ou de train.

Tiens, j’allais oublier ces « conseillers en voyage », la plupart installés chez eux. Certes, ils ne vendent que leurs « conseils », renvoyant leurs clients vers des officines soigneusement choisies et pas toujours professionnelles. Si j’ai bonne mémoire, il y a quelques années, un brillant « entrepreneur » avait même créé une entreprise regroupant ces « conseillers »…

La faillite a été retentissante…

Mais depuis, il ne s’est rien passé, ce qui fait que, parfois, les défaillance s’enchaînent.

Peut-être que, une fois les problèmes de retraite qui agitent le gouvernement seront réglés (ou pas), Dame Olivia pourrait éventuellement jeter un œil sur une éventuelle modernisation du Code du tourisme ?

Mais ce que j’en dis…

1 commentaire
  1. Albane dit

    Bien d’accord avec toi Dominique : que l’on nous rende notre Compétence Professionnelle…que l’on change le code du Tourisme, plus du tout adapté au monde post-covid (même d’avant-covid, d’ailleurs…), que l’on mette enfin des Professionnels chez Atout France….et un ministre exclusivement consacré au Tourisme, Professionnel lui aussi, et pas seulement concentré sur l’activité « incoming »…en effet, on a toujours le droit de rêver…

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