L’édito de Dominique Gobert : Olivia Grégoire entre en campagne contre le surtourisme…
Trop c’est trop ! Le tourisme est hélas aussi victime de cette expansion laquelle regroupe au même moment, au même endroit des masses de visiteurs… Qui ne peuvent profiter de leurs découvertes et les habitants locaux qui n’en peuvent plus…
C’est un fait. La France, « le plus beau pays du monde », comme l’affirme avec raison Olivia Grégoire, est aussi victime de ce « surtourisme ». Un terme que je n’aime pas beaucoup d’ailleurs, mais à défaut d’autre chose, faut faire avec !
C’est d’ailleurs un phénomène mondial, que ce soit à Barcelone où se développe une quasi-phobie du touriste, à Dubrovnik où la municipalité a décidé d’interdire les valises à roulettes ou encore au Taj Mahal où il est pratiquement impossible de découvrir tranquillement ce merveilleux endroit.
Dans notre pays, après avoir longtemps réfléchi ; les premières mesures ont été prises. Si je ne m’abuse, c’est la région de Marseille qui applique depuis l’année dernière, une formule de « quotas » pour se rendre dans les calanques de Cassis. C’est simple, efficace et de plus, sur le plan « durable » parfaitement sain.
Je remarque que cette forme de régulation fait des émules. Ainsi, du côté de la Bretagne, après des années d’engorgement, de surpopulation estivale, c’est la merveilleuse petite Ile de Bréhat qui vient de prendre une décision magnifique.
« C’est la meilleure nouvelle de la journée » me confiait un breton pure souche ! Dans sa grande sagesse, la mairie de cette île de 3km², dont la population ne dépasse guère les 3000 résidents, vient de décider de limiter les visites quotidiennes à 4700 personnes.
Economiquement, c’est largement suffisant (pour ma part, connaissant particulièrement ce lieu, j’aurais été plus drastique) et écologiquement, il était temps de prendre cette mesure. Entre les monceaux de déchets laissés par les « touristes », l’érosion provoquée par ces milliers de promeneurs, la situation devenait critique.
Mais ce n’est qu’un début. Olivia Grégoire, notre bonne dame du tourisme, a décidé de frapper fort et annonce un vaste plan de « Gestion des flux touristiques » en France. Et je relève notamment, le souhait de la ministre que, « pendant les saisons touristiques, les locaux ne se sentent pas exclus de leurs espaces de vie quotidienne. (…) Avec ce plan, notre ambition est très claire : nous voulons renforcer l’acceptabilité des flux touristiques pour les habitants locaux et permettre à ceux qui découvrent les richesses de notre pays de bénéficier d’une meilleure expérience de visite. Ce plan devrait enfin permettre, par ricochet, de faire découvrir des sites plus méconnus de notre patrimoine culturel et d’inciter des touristes à découvrir des lieux plus confidentiels mais tout aussi chargés d’histoire. ».
Voilà une belle et bonne chose ; malgré la complexité de ce plan. Ambitieux certes, mais peut-être un peu compliqué à mettre en place….
Pas question cependant de douter de cette « ingénierie ». Si j’en crois ma super ministre, on devrait avoir des résultats courant 2024 !
Joie.
