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L’édito de Dominique Gobert : rassurez-vous, je vous le garantis…

Combien de fois entendons-nous cette petite phrase ? Et pourtant, il n’est pas toujours facile d’affirmer une telle sentence. Garantir, c’est un risque pas facile à assumer.

Le secteur du tourisme est particulièrement encadré, soumis à des lois très strictes. Ainsi, n’ouvre pas qui veut une agence de voyages ou un tour-opérateur. Outre une certaine compétence, il est impératif de disposer d’une « garantie », délivrée par certains prestataires tels l’APST ou des assureurs privés.

Je remarque au passage que, bien qu’appartenant au secteur cité plus haut, les compagnies aériennes ne sont pas soumises à ces règles, mais en plus refusent systématiquement la création d’une caisse de garantie. Il serait assez intéressant de comprendre pourquoi – entre des compagnies qui déposent du jour au lendemain leur maigre bilan, plantant des milliers de passagers et une petite agence de voyages qui dépose également, abandonnant quelques centaines de personnes -, les règles ne sont pas les mêmes.

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

Or, c’est bien connu, les assurances aiment beaucoup gagner de l’argent, à condition toutefois de ne pas prendre de risques. Le beurre et l’argent du beurre pourrait être une belle devise.

Il aura fallu le tsunami Thomas Cook pour qu’enfin, les pouvoirs publics se penchent sur le problème, instaurant en France cette caisse de réassurance, permettant ainsi aux divers organismes de garantie de limiter les risques.

Bien, mais pas suffisant !

En premier lieu, la création de cette réassurance, prévue pour deux ans (2022/2023) aura tardé à être mise en place et elle prend fin, en principe à la fin 2023.

Autre inconvénient, cette innovation coûte cher à l’assureur : 75% de la cotisation (mais prise en charge du sinistre à la même hauteur), ne laissant à l’assureur que 25%…

Si j’ai bonne mémoire, à une époque euphorique et bien lointaine, les assureurs de tout poil se battaient presque pour attirer le chaland vers leurs officines, arguant que l’APST pratiquait des tarifs quasi prohibitifs.

Ça, c’était avant…

Petit à petit, sans doute par manque de lucrativité, frileux, les assureurs se sont retirés, éjectant rapidement leurs clients. Atradius est en train d’épurer son portefeuille, n’ayant pas envie de participer à cette caisse de réassurance… Peut-être aurait-il fallu laisser un certain préavis à ses clients, j’en connais certains qui vont galérer pour rapidement se trouver un autre garant.

L’APST n’aura pas le temps de tout prendre… mais prépare quelques nouveautés qui devraient séduire non seulement les adhérents actuels mais aussi les postulants nouveaux.

Le prochain conseil d’administration nous en dira plus.

En attendant, Atradius considère que le secteur du tourisme est un secteur à risques…

Mais il est vrai que, « qui ne risque rien, n’a rien » !

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