Mer de Sable : « Nous espérons vivre une saison plus confortable pour nos équipes »
En 2022, le plus vieux parc à thèmes de France a enregistré une fréquentation record, avec 400 000 visiteurs. Une performance excellente, mais qui doit être améliorée, selon Antoine Lacarrière, le directeur général de la Mer de Sable.
L’Echo touristique : La Mer de Sable fête ses soixante ans en 2023. Quelles sont les grandes étapes de sa vie ?
Antoine Lacarrière : La Mer de Sable a traversé les âges avec une facilité assez déconcertante. C’est un produit qui a toujours trouvé sa clientèle, et le parc n’a changé que trois fois d’actionnaires. Après avoir appartenu à la famille de Jean Richard et à la Compagnie des Alpes, il est le fer de lance du groupe Looping, spécialisé dans les parcs de loisirs régionaux, depuis sept ans. C’est donc un lieu incroyable, chargé d’histoires, implanté dans un site naturel hors norme (45 hectares, NDLR). Et nous devons en être fiers.
Combien de visiteurs espérez-vous attirer en 2023 ?
Antoine Lacarrière : Contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous n’avons pas d’objectifs de croissance du nombre de visiteurs. D’abord, parce que la fréquentation enregistrée en 2022, qui nous a fait beaucoup de bien, résultait de deux facteurs majeurs : une météo très favorable, et une envie de consommer du loisir très forte après la crise sanitaire. Deux facteurs que nous ne pouvons pas garantir… Et puis, nous voulons préserver l’expérience client. Il nous est arrivé de devoir fermer les portes d’entrée car le parc était saturé. Ça n’est pas dans notre ADN de fonctionner comme ça, parce que la force principale de la Mer de Sable, c’est sa qualité de visite, avec de faibles temps d’attente.
Vous voudriez donc atteindre le même nombre de visiteurs qu’en 2022 (400 000) ?
Antoine Lacarrière : Tout à fait, mais en améliorant la notation de l’expérience visiteur. Nous avons quasiment les mêmes budgets qu’en 2022. L’objectif est donc de pérenniser cette très bonne performance, de la consolider. Surtout, nous espérons vivre une saison plus confortable pour nos équipes. L’année dernière a été très dense, ce qui a été épuisant, par moment, pour nos équipes. Nous étions confrontés à des problèmes de recrutement qui ne nous ont pas facilité la tâche. Donc nous espérons réaliser les mêmes performances, mais avec un fonctionnement plus confortable. Et, à date, nous sommes proches de nos volumes d’objectifs.
Les problèmes de recrutement sont résolus ?
Antoine Lacarrière : C’est moins difficile que l’année 2022, mais la crise sanitaire a tout de même laissé des traces. Certains ont quitté les métiers du tourisme pour trouver leur bonheur ailleurs. Nous avons par exemple dû revoir les salaires à la hausse pour que nos offres d’emplois soient attractives. Nous avons également redéfini de nombreux postes, pour les rendre permanents, et faire en sorte qu’ils puissent absorber une partie du travail en période creuse. A l’inverse, nous aurons moins recours aux saisonniers, qui sont des profils plus compliqués à trouver désormais.
Ces hausses de salaires, et l’augmentation de vos coûts (énergétiques notamment) ont-elles un impact sur vos tarifs ?
Antoine Lacarrière : Nous arrivons à maintenir nos tarifs, malgré une forte tendance à la hausse dans le secteur. Nous jonglons tout le temps avec cette notion d’accessibilité, de rapport qualité/prix. C’est ce qui nous différencie des plus grands acteurs du secteur. Pour notre cœur de cible, c’est-à-dire une famille avec deux enfants âgés de 3 à 10 ans, une journée à la Mer de Sable coûte une centaine d’euros. C’est un produit accessible. Nous essayons plutôt d’augmenter la dépense par visiteur et sur site, en œuvrant à l’amélioration de l’expérience client. Nous préférons susciter cette envie de consommer plutôt que d’augmenter basiquement nos tarifs d’entrée.
Revenons à la saison 2023. Quels événements sont prévus pour célébrer cet anniversaire ?
Antoine Lacarrière : Nous fêterons l’anniversaire de la Mer de Sable pendant le week-end d’ouverture, mais également le 3 juin, date à laquelle nous célèbrerons la date d’anniversaire précise. Une grande nocturne conclue par un feu d’artifice est également prévue le 13 juillet. Pour le soixantième anniversaire, nous avons aussi procédé à de multiples retouches : refonte de notre restaurant principal, de l’entrée du parc, réorganisation de certaines files d’attente, travail sur le contenu des spectacles, ouverture d’une salle pour accueillir des événements MICE, etc… Ces ajustements vont nous permettre de mieux plonger nos visiteurs dans cet univers intemporel qu’est celui du Far West.
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