Les dameuses de la Compagnie des Alpes passent au biocarburant
Le groupe, qui veut atteindre le net zéro carbone à l’horizon 2030, va passer l’intégralité de son parc de dameuses au carburant de synthèse à base d’huile végétale.
Selon la Compagnie des Alpes (CDA), qui exploite une douzaine de domaines skiables en France*, « le damage représente la première source d’émission de gaz à effet de serre (GES) des activités « Montagne » du groupe, avec près de 80% de son empreinte carbone direct du fait de l’usage des énergies fossiles ». C’est pourquoi la CDA vient d’acter le passage « au biocarburant de synthèse HVO (huile végétale hydrotraitée produite à base de déchets) » de l’ensemble de son parc de dameuses.
Soit 130 véhicules. D’origine 100% renouvelable et fabriqué à partir de déchets de graisses et d’huiles végétales usagées, et sans huile de palme, le carburant HVO est « compatible avec les appareils de l’ensemble des constructeurs partenaires » de la CDA. Ce substitut au diesel « réduit de 90% le CO² et de 65% les particules fines émis », calcule le groupe. La migration du parc de dameuses permettra, sur l’ensemble de la saison 2022-2023, « une réduction de 9900 tonnes équivalent CO² à l’usage par an, soit l’équivalent de 72% des émissions carbones directes des activités « Montagne » hors électricité ».
Reboisement, navettes électriques et objectif net zéro carbone
Cette initiative s’inscrit dans une réflexion plus globale pour la Compagnie des Alpes, qui s’est fixé pour objectif d’atteindre le net zéro carbone (NZC) à l’horizon 2030. La filiale de la Caisse des dépôts et consignations soutient par exemple le seul fabricant français de dameuse, CM Dupon, dans le développement de dameuses bas carbone. Un prototype de dameuse électrique a par exemple été testé avec succès à La Plagne cet hiver, tandis qu’un prototype avec prolongateur d’autonomie à hydrogène sera essayé l’hiver prochain. La CDA a d’ores et déjà signifié son intérêt pour la commande de tels équipements à CM Dupon, qui trouve là un partenaire de premier ordre.
Toujours en station, la CDA travaille également à la réduction de l’empreinte des visiteurs, en prenant la décision de « faire migrer progressivement sa flotte de bus en station vers une motorisation électrique avec des modèles fabriqués en France, en accord avec les collectivités concernées », et après un test effectué, là encore cet hiver, entre Tignes et Val d’Isère. Une initiative qui permettra « une économie de 18 tonnes équivalent CO2 par an et par véhicule », selon les calculs du groupe.
Enfin, la CDA a signé un partenariat avec l’Office national des forêts (ONF) pour le reboisement de 50 hectares de forêts en Savoie, Haute-Savoie et Hautes-Alpes, et 50 hectares dans l’Oise, près du Parc Astérix. « Dans tous les cas, il s’agit de reboisements de forêts en mauvais état ne jouant plus leur rôle de séquestration de carbone », explique le groupe, qui a identifié « un potentiel supplémentaire d’environ 150 hectares de reboisement ou nouveaux boisements » sur les sites investis.
*La Plagne, Les Arcs, Peisey-Vallandry, Tignes, Val d’Isère, Les Menuires, Méribel, Serre-Chevalier, Flaine, Samoëns, Morillon, Sixt-Fer à Cheval, Chamonix, Megève, Avoriaz 1800, La Rosière, Valmorel.
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