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Dans les parcs de loisirs, la crise ne ralentit pas les investissements

Comme toute l’industrie touristique, les parcs de loisirs ont été durement touchés par la pandémie. Pour autant, les investissements – parfois colossaux – prévus en France et ailleurs n’ont pas été annulés. Pour le moment.

0Pour une raison simple : la majorité de ces investissements étaient déjà actés – et donc financés – avant le début de la pandémie. En effet, le modèle économique des parcs de loisirs repose sur une logique d’investissements continus, indispensables pour doper la croissance d’un parc qui voudrait devenir une destination de court-séjours, dans un marché très concurrentiel.

Sur ce sujet, la Compagnie des Alpes (CDA) demeure l’une des sociétés les plus dynamiques. La filiale de la Caisse des dépôts et consignations, qui exploite domaines skiables (La Plagne, Les Arcs, Tignes, …) et parcs de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, Walibi, …) a entamé les travaux de construction d’un hôtel thématisé sur l’espace (ouverture au printemps 2022) et d’un parc aquatique (ouverture en 2024) au Futuroscope. Le Parc Astérix, lui, fera appel aux forces du dieu gaulois Toutatis pour sa nouvelle attraction à sensations fortes, la plus coûteuse et la plus grande jamais construite dans le parc (28 millions d’euros de budget, ouverture en 2023). Sans oublier d’étoffer son parc hôtelier… et de réfléchir à un avenir plus ambitieux.

Rénovation du parc hôtelier à Disneyland Paris

La CDA, dont les comptes sont dans le rouge après la crise sanitaire, vient d’annoncer une augmentation de son capital à hauteur de 230 millions d’euros. Une enveloppe qui lui permettrait de dessiner sereinement un avenir plus durable pour ses domaines skiables et parcs de loisirs, et qui servira de base pour l’obtention d’importants financements pour les cinq ans à venir (120 millions d’euros en 2021 puis 200 millions d’euros par an jusqu’en 2025). Preuve qu’au siège de la compagnie, à Paris, on croit plus que jamais à la formule « parcs de loisirs ».

La CDA n’est pas la seule à préparer l’avenir. Disneyland Paris, toujours présentée comme la destination touristique privée la plus fréquentée d’Europe – même si l’entreprise ne communique plus aucun chiffre de fréquentation depuis 2015 – a profité de cette pause forcée pour enrichir les services proposés à destination, et notamment via son application. Le complexe poursuit la réhabilitation de son parc hôtelier, et mise notamment sur le Disney’s Hotel New York – The Art of Marvel récemment inauguré. Pour son trentième anniversaire (2022), Disneyland Paris invitera Spider-Man et les Avengers à la fête, avec l’inauguration d’Avengers Campus aux Walt Disney Studios.

Des investissements revus à la baisse…

Le parc « second gate » de Disneyland Paris est d’ailleurs celui sur lequel se concentre la majorité des investissements du groupe américain, qui a repris les commandes du complexe européen en 2015. Néanmoins, la crise est passée par là, frappant lourdement Disney Parks, Experiences & Products, la division de The Walt Disney Company en charge des parcs de loisirs et de Disney Cruise Line. Après l’annonce d’un plan d’investissement colossal pour les Walt Disney Studios, les têtes pensantes de l’entreprise auraient décidé de réduire la voilure, en annulant certaines ouvertures annoncées en grandes pompes (Star Wars) … mais très coûteuses.

A l’échelle régionale, les parcs de loisirs nourrissent des ambitions toujours plus grandissantes. La crise n’a pas refroidi Nigloland, qui a inauguré, lui aussi, la plus coûteuse et la plus grande des attractions jamais construite dans le parc fondé en 1987. La montagne-russe aquatique Krampus doit permettre à Nigloland de franchir la barre des 700 000 visiteurs annuels… et de remplir son deuxième hôtel en construction (ouverture en 2023). Vulcania, qui tente de se défaire d’une image trop muséale, a également franchi le pas en inaugurant Namazu, une montagne-russe qui emmène ses passagers sur une faille sismique déchaînée. Et qui servira, là encore, à desservir un futur « camp d’explorateurs » installé sous les étoiles de l’Auvergne sur lequel planchent les équipes du parc.

Une concurrence à l’échelle européenne

Car le volet « Hébergement » incarne désormais une composante qui semble indispensable à la croissance – et à la pérennité – d’un parc de loisirs. Le Puy du Fou entend bien exploiter pleinement Le Grand Siècle, son hôtel inauguré en 2020, tout en continuant de s’exporter à l’international.  Le Pal, un parc où les montagnes-russes côtoient les enclos d’animaux sauvages, s’est fait le spécialiste des hébergements immersifs, et a inauguré Pal Savana Reserve, un lodge d’inspiration africaine. Le ZooSafari de Thoiry, lui, propose une expérience encore plus sauvage, avec ses « tanières » suspendues au-dessus des loups arctiques ou des bisons d’Amérique.

Une course à la nouveauté et à l’expérience imposée par la concurrence, y compris à l’échelle européenne. Certains parcs de loisirs deviennent d’ailleurs des destinations à part entière, capables d’aller chercher des parts de marchés à l’étranger, à la faveur d’un produit qui semble correspondre à certaines attentes des consommateurs dans un contexte post-pandémique.

PortAventura World, en Espagne, multiplie les investissements, tant pour étoffer ses produits (en préparant l’inauguration d’un quatrième parc à thème) que pour les rendre plus durables, et devenir ainsi la référence en la matière dans le domaine des parcs de loisirs. Europa Park, en Allemagne, s’est définitivement imposé dans la cour des grands et mise notamment sur Rulantica, son parc aquatique, jusqu’à l’inauguration d’une nouvelle attraction d’ampleur, en 2023.

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