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SeaFrance : l’intervention de l’Etat ne fait pas l’unanimité

La proposition de Nicolas Sarkozy de faire financer la Scop par le biais d’indemnités de licenciement versées par la SNCF n’emporte pas l’adhésion des syndicats et provoque la colère de la compagnie concurrente P&O. La décision finale a été mise en délibéré au 9 janvier.

 
Nouveau délai accordé à SeaFrance avant une éventuelle liquidation définitive. Le tribunal de commerce de Paris a mis hier sa décision en délibéré au 9 janvier. Il doit examiner la dernière offre de reprise encore en lice, à savoir le projet de Scop soutenu par la CFDT.
 
Cet ultime sursis a été obtenu après que Nicolas Sarkozy a officiellement apporté, lundi, son soutien à ce projet de Scop. Il a demandé à la SNCF, maison-mère de SeaFrance, de verser des indemnités de licenciement exceptionnelles aux salariés, afin que ceux-ci puissent les réinvestir dans la Scop.
 
Cette intervention gouvernementale est pourtant loin de faire l’unanimité. "C’est un montage juridique abracadabrantesque, qui a peu de chances d’aboutir", a jugé Me Philippe Brun, l’avocat des salariés. La CGT a de son côté dénoncé une "une manoeuvre politique de campagne électorale" "sans aucun investissement de l’Etat". Le secrétaire national de la CFDT, Laurent Berger, a quant à lui qualifié mardi de "marché de dupes" les propositions du gouvernement, estimant que les salariés vont devoir "choisir entre recevoir leur indemnité de licenciement ou verser celle-ci pour une solution économique et sociale toujours incertaine".
 
Cette solution a également été dénoncée par la compagnie concurrente P&O Ferries, qui a annoncé qu’elle porterait plainte auprès de l’Union européenne contre des aides d’Etat.

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