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Aéroport d’Orly : les riverains ne pourront pas dormir une heure de plus

La mesure, réclamée depuis des années par élus et les riverains, ne passera pas. L’Etat a refusé d’allonger le couvre-feu à l’aéroport d’Orly.

Grosse déception pour les riverains de l’aéroport Paris-Orly. Malgré leurs demandes répétées d’étendre le couvre-feu à l’aéroport d’Orly, le gouvernement d’Emmanuel Macron vient de proposer un arrêté qui y renonce totalement. Pourtant, leurs doléances avaient été relayées dans un courrier signé par plus de 200 maires et parlementaires locaux. Le futur arrêté est soumis à une consultation citoyenne. Il retient le scénario le moins contraignant, pour les compagnies, afin de tenter de réduire le niveau de décibels la nuit.

Pourtant, on le rappelle, les nuisances sonores liées aux atterrissages et décollages à l’aéroport d’Orly dépassent le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Actuellement le couvre-feu commence à 23h30 et s’arrête à 6 heures. Laissant (seulement) 6h30 de silence aux riverains.

Récemment, l’État a lancé une étude d’impact pour réduire le bruit de six décibels, entre 22h et 6h du matin, autour de l’aéroport. L’étude commanditée menée par CGX Aero, spécialisé dans le traitement de données aéronautiques, avait conclu à trois scénarios dont deux auraient modifié les horaires de couvre-feu (voir ci-dessous). Le premier prônait le maintien du couvre-feu actuel et l’interdiction des vols les plus bruyants à partir de 22h. Le second, l’interdiction des vols les plus bruyants à partir de 22h et l’interdiction des décollages à partir de 23h. Enfin le dernier préconisait l’extension du couvre-feu de 23h jusqu’à 6h et l’interdiction des vols les plus bruyants à partir de 22h.

Les emplois préférés à la santé des riverains d’Orly

L’Etat a donc décidé de retenir le premier scénario. Mettant fin au rêve des riverains d’avoir une heure de plus de sommeil. De son côté, la Fnam (Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers) explique q’elle « a pleinement conscience de la nécessité de lutter contre les nuisances sonores et soutient l’ensemble des dispositifs de nature à concilier réduction du bruit autour des aéroports et préservation des bénéfices socio-économiques associés à l’activité aérienne ».

Mais comme à chaque fois qu’il s’agit de contraindre un peu l’activité aérienne, elle indiquait aussi : « toute adoption de mesures restrictives supplémentaires en la matière est strictement encadrée par le droit international et européen. Les études d’impact de ces mesures sont alors importantes pour s’assurer que ces restrictions ne viennent pas pénaliser indûment l’activité économique et l’emploi dans les territoires concernés ».

Même si l’OMS a recommandé « 8 heures de sommeil consécutives, ce qui reviendrait à étendre le couvre-feu de 22 heures à 6 heures », la santé économique des compagnies semble donc l’emporter.

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