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NAO : tout savoir sur les revalorisations salariales par groupe

Les Entreprises du Voyage et le Syndicat des Entreprises du Tour-Operating (Seto) ont signé un accord sur l’augmentation des minimas avec trois des principaux syndicats du secteur. L’Echo touristique vous en révèle les contours.

Au terme de trois mois de négociations, les Entreprises du Voyage (EdV) et le Syndicat des Entreprises du Tour-Operating (Seto) ont conclu un « accord de branche » avec les syndicats Snepat-FO, CFTC et CFE-CGC pour une « revalorisation significative des salaires minimums ». Un accord qui porte sur deux ans, « ce qui est une vraie nouveauté », nous explique Valérie Boned, la secrétaire générale des EDV. « Cela donne de la visibilité aux entreprises, qui sont toujours suspendues à l’issue des négociations. Et cela renforce leur attractivité. »

Pour rappel, la « stagnation des salaires des employés techniques et agents de maîtrise depuis 2019, comparée à la croissance plus rapide du Smic » a rendu nécessaire la tenue de négociations. En effet, l’écart avec certains groupes se situait durablement en dessous du Smic et posait « un problème d’attractivité » pour le secteur, selon Valérie Boned. « Un rattrapage était nécessaire. »

Une deuxième augmentation de salaires déjà actée

L’accord signé prévoit donc les hausses suivantes : +4,30% (groupe A), +5,46% (groupe B), +6,74% (Groupe C), +6,41% (Groupe D), +2,28% (Groupe E), +1,91% (Groupe F), +1,87% (Groupe G). « Certaines progressions peuvent paraître importantes, mais il y a un effet « rattrapage » indéniable compte tenu de l’évolution du Smic ces derniers mois », note Valérie Boned. Ainsi, avec 4,3% d’augmentation, le groupe A se retrouve seulement 1% au-dessus du Smic. 

Ces revalorisations sont rétroactives à la date du 1er janvier 2024, et donc déjà en application. « La plupart des entreprises régulariseront la situation dès la paie du mois de février », assure Valérie Boned. Une deuxième augmentation des salaires est d’ores et déjà actée pour le 1er janvier 2025. Elle sera de 1,5% pour les groupes A à D, et de 2% pour les groupes E à G.

Deux syndicats n’ont pas signé l’accord

D’autres évolutions notables sont à relever. Ainsi, les entrants dans la profession ne resteront qu’une seule année dans le groupe A. Jusqu’ici, chaque entreprise procédait à sa guise. « C’était un autre point noir pour la profession », analyse Valérie Boned. En bref, cet accord permet au secteur d’être « plus attractif, même si, honnêtement, très peu d’entreprises paient aux minima. Mais en termes d’affichage et d’attractivité, ça n’était pas l’idéal ».

Valérie Boned estime d’ailleurs que la hausse des minima provoquera un effet de levier sur l’ensemble de la profession. « Tout simplement parce que la prime d’ancienneté est calculée sur les minima. Donc si l’assiette de calcul augmente, tout le monde est concerné. »

L’accord a été signé avec trois syndicats représentatifs : le Snepat-FO (21,28%), la CFTC (12,74%) et CFE-CGC (10,08%). Soit un peu plus de 40% de la représentation syndicale de la profession. La CGT et la CFDT, qui ont participé aux négociations, n’ont pas signé l’accord.

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