L’édito de Dominique Gobert : Lemoyne, APST… même combat ?
On pensait dans la profession, en ces jours de premiers départs en vacances, retrouver un peu de sérénité. Raté. Bruxelles vient perturber la belle ordonnance de Lemoyne, lequel pourrait changer de casquette en laissant l’APST sans soutien. Caramba.
A l’heure où je rédactionne cet édito de fin de semaine, on ne sait encore pas grand-chose, si ce n’est qu’Edouard Philippe, l’homme à la barbe joliment fleurie, va regagner sa bonne ville du Havre et sa mairie, abandonnant les ors de la République et de Matignon en particulier. Du même coup, il entraîne dans sa retraite une partie de son équipe ministérielle, dont notre secrétaire d’Etat au Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne. Celui-ci, si je puis me permettre, aurait en ce début juillet mérité quelque vacances. Quoi que l’on veuille en penser, l’homme n’aura pas ménagé sa peine, d’ailleurs tout son petit entourage est plutôt sur les rotules…
Reprendra-t-il du service dans la nouvelle équipe de Jean Castex, le nouveau Ministre en Premier ? Lorsque je lui ai téléphoné, il n’en savait rien et a botté en touche lorsque je lui ai posé la question de savoir s’il aimerait bien continuer ce qu’il avait entrepris… Pourtant, après avoir interrogé quelques grosses têtes du tourisme, il bénéficie du soutien quasi unanime de la profession.
Lui qui avait, avec l’appui plus mitigé de son homologue de Bercy, réussi à sortir de la panade annoncée les voyagistes français, voilà que Bruxelles, pourtant incapable de s’organiser de façon ordonnée, se réveille d’un seul coup et balance l’ordonnance de Lemoyne aux orties !
Sacré coup de bambou pour la profession, comme le dit ma consœur Linda dans son éditorial d’hier. Seulement, cette institution européenne, à laquelle beaucoup croyaient, n’a décidément aucune notion d’économie et, je pense, ne restera qu’un vieux machin durant encore des années…
Autre désagrément pour la profession que ce départ (provisoire ?) de Jean-Baptiste Lemoyne, l’avenir de l’APST ?
J’ai souvent entendu dire, quelques bonnes âmes m’ont même écrit que la présidente Alix Philipon (petit patapon, n’oublions jamais) ne bougeait pas beaucoup, ne parlait pas. Bref, après la catastrophe provoquée par la chute de Thomas Cook, elle était quasi incapable de reprendre la barre et de trouver des solutions face à une faillite quasi annoncée de la caisse de garantie. Ben, il y a des gens qui parlent et d’autres qui agissent. Mais sans s’agiter, discrètement mais efficacement.
Madame Petit Patapon fait partie de cette catégorie d’individus tenaces, discrets et qui respectent leurs engagements. C’est ainsi, c’est bien et ne n’est pas du cirage de pompes… encore que parfois, elle n’est pas très bien entourée. Mais c’est une autre histoire.
Toujours est-il que le départ de Lemoyne risque de perturber ce qu’elle avait entrepris avec lui. Parce qu’ils ont parlé, examiné la situation fragile de l’APST et semblaient avoir trouvé des pistes permettant, non seulement de pallier la défaillance de Thomas Cook, (il reste encore plus de 11.600 dossiers à traiter), mais également d’impliquer de façon sereine les pouvoirs publics vis-à-vis des garants.
Tout ceci, elle l’expliquera lors des Assemblées générales ordinaires et extraordinaires de l’Association qui se tiendront (si tout va bien) le 15 septembre prochain. Et elle annoncera aussi tout le boulot accompli, même en confinage, par ses équipes et surtout la mise en place d’un Comité des risques, totalement indépendant, lequel sera inscrit dans les nouveaux statuts.
« Finis les copinages » aura annoncé la Dame de Fer !
Pourtant, de l’avis général, rien n’est encore gagné…Au risque d’être lamentable, je conclurai en écrivant que, « tant qu’il y a de l’avis, il y a de l’espoir ».
C’est valable pour l’ensemble du secteur et basta !
