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Faillite de Thomas Cook : 11 584 voyageurs à rembourser, 23 millions d’euros à verser

Neuf mois après la faillite de Thomas Cook France, l’APST doit toujours décaisser 23 millions d’euros, essentiellement en remboursements. La procédure est longue. Explications.

L’APST, qui était le garant de Thomas Cook France, dresse un état des lieux de la prise en charge des clients lésés par la faillite du TO. Sur un total de 53 677 personnes impactées, l’APST s’est organisée pour reprogrammer les voyages de 41 508 clients, avec d’autres TO. Mais 11 584 personnes sont toujours dans l’attente d’un remboursement. Parmi eux, 1 859 ont dû engager des frais sur place – lorsque les hôteliers ont exigé que les clients repayent l’intégralité du séjour par exemple. « Nous avons commencé à les rembourser en priorité, dans la mesure où ils ont payé le voyage deux fois », explique la caisse de garantie dans un communiqué.

« Il reste 23 millions d’euros à payer, essentiellement en remboursements », indique Emmanuel Toromanof, secrétaire général. Pour le voyagiste, qui a mis la clé sous la porte suite à la défaillance de sa maison mère au Royaume-Uni, le sinistre atteint environ 42 millions d’euros. Un montant abyssal, qui correspond principalement aux départs reprogrammés et aux remboursements.

Plus de 1000 dossiers refusés

Les délais de remboursement sont longs pour les clients, et difficilement compressibles. « Nous sommes contraints par la procédure collective », souligne Alix Philipon, présidente de l’APST. L’association commencera les remboursements après le dépôt de l’état des créances par le mandataire judiciaire, et quand les dossiers des clients seront complets. Sachant que seuls 20% des dossiers sont complétés à 100%…

« À ce jour, nous ne savons pas quand cet état sera déposé – probablement en fin d’année 2020 mais nous ne pouvons pas spéculer », estime Emmanuel Toromanof.

D’ores et déjà, 1013 dossiers ont été rejetés : 234 sont arrivés après la date de forclusion de 27 décembre 2019. De plus, 779 ne rentrent pas dans le champ de la garantie tel que défini par l’article L211-1 du code du tourisme (vols secs, prestations non liées, bons ou liste cadeaux).

15 autres sinistres en cours

« La protection du client consommateur est notre cœur de métier », ajoute l’association. C’est le garant de plus de 70% des opérateurs de tourisme, qui traite actuellement 15 autres sinistres en parallèle avec Thomas Cook. « Ce sont 15 dossiers que l’on peut qualifier de petits ou de moyens, sans commune mesure avec Thomas Cook », ajoute Alix Philipon. « Le début de l’année est paradoxalement très bon, mais ne présage en rien de ce qui se passera en fin d’année », ajoute Emmanuel Toromanof.

Suite à la faillite d’un voyagiste, trois cas de figure peuvent se présenter, rappelle l’APST : la prise en charge en services quand l’APST reprogramme le voyage des clients ; la prise en charge en deniers lorsqu’elle rembourse les clients ; le rejet de la prise en charge dès lors que la caisse de garantie refuse le remboursement.

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3 commentaires
  1. PIERRE WANAVERBECQ dit

    Un an et demi après la faillite de Thomas Cook et le voyage annulé et toujours pas de remboursement. Cela est scandaleux car pour toucher les primes obligatoires sur les voyages cela va très vite. J’estime que cela fait longtemps que nous devrions être remboursés; Je ne vois pas pourquoi il faut attendre la fin de la procédure.

  2. Yves dit

    « L’association commencera les remboursements après le dépôt de l’état des créances par le mandataire judiciaire »

    Elle est où la logique ?!!!! Comme toujours avec ces assurances pour encaisser une cotisation c’est tout de suite pour payer un sinistre……

  3. Chrbd dit

    Je rectifie mon avis précèdent, c’est BTSG qui doit nous délivrer le relevé de créance et non Apst.

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