Etats-Unis : les retards des compagnies bientôt indemnisés comme en Europe
Joe Biden veut obliger les compagnies aériennes à indemniser les passagers en espèces pour les retards ou annulations de vols.
Cette semaine, le président Joe Biden et Pete Buttigieg, le secrétaire aux Transports américain, ont annoncé leur intention d’introduire de nouvelles règles cette année qui obligeraient les compagnies aériennes à payer pour les perturbations de voyage qu’elles causent.
Suite aux vagues d’interruptions qui ont forcé Southwest Airlines à annuler 16 700 vols pendant les vacances d’hiver, le président américain souhaiterait le type de protections dont bénéficient les Européens (et les non-Européens qui volent en Europe) depuis près de 20 ans.
L’objectif est de rembourser en espèces pour des retards ou des annulations importants. Joe Biden souhaite également que les voyageurs soient indemnisés pour les frais de repas, d’hôtel, de transport terrestre et de changement de réservation.
Les Etats-Unis veulent rattraper leur retard
Actuellement, les compagnies aériennes américaines ne sont pas tenues d’offrir une compensation en espèces pour les retards ou les annulations. Elles doivent indemniser les passagers qui sont victimes de surbooking. Mais cela ne suffit pas selon Joe Biden. « Vous méritez d’être pleinement indemnisé. Votre temps compte. L’impact sur votre vie compte » estime-t-il.
Les transporteurs américains s’opposent depuis longtemps aux lois sur l’indemnisation. « Les compagnies aériennes ont déjà des incitations financières pour amener leurs passagers à destination comme prévu », a déclaré Willie Walsh, directeur général de l’Iata.
Steer Group, un cabinet de conseil indépendant, a calculé qu’en 2018, les compagnies aériennes européennes ont engagé un total de 5 milliards d’euros de dépenses pour traiter le volume de demandes d’indemnisation. Pour chaque passager obtenant réparation, la compagnie aérienne a engagé un coût moyen de 138 euros.
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