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« Supercompagnie » de l’outre-mer : Pascal de Izaguirre (Corsair) s’explique

Le projet d’une supercompagnie pour les vols à destination de l’outre-mer fait son retour, titrait récemment Le Monde. Ce que ne confirment pas du tout les patrons de Corsair et d’Air Caraïbes.

Un nouvel « Air outre-mer » serait la solution « aux problèmes de taille critique. Cela créerait des synergies et des économies d’échelle », aurait déclaré au quotidien Le Monde Pascal de Izaguirre, le PDG de Corsair et président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam). Cette idée serait d’ailleurs portée notamment par le ministre délégué chargé des Outre-mer, Jean-François Carenco.

Qu’en est-il vraiment ? Nous avons pu interroger le principal intéressé, Pascale de Izaguirre, en marge du 13e Forum du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto). S’il n’a pas fait publier de démenti, il nuance fortement les propos accordés à nos confrères.

L’Echo touristique : Le Monde affirme que vous défendez un projet de « supercompagnie » vers l’outre-mer. Qu’en est-il ?

Pascal de Izaguirre : Ce n’était pas des considérations personnelles. Ce que j’ai dit, simplement, c’est que d’un point de vue industriel, et d’une manière générale, la consolidation est inévitable pour le marché de l’aérien. On le voit depuis des années, pour les grandes compagnies, quelle que soit la zone géographique. Pourquoi ? Parce que les questions de taille critique, d’économies d’échelle et de combinatoire de réseaux sont prépondérantes.

Et sur les Caraïbes en particulier ?

Pascal de Izaguirre : Je ne parle pas des Caraïbes en particulier. Après, il y a le marché français. J’ai toujours dit que la consolidation était une tendance inéluctable dans l’aérien. Et je pense que personne ne le conteste. Ensuite, il y a des contextes spécifiques, locaux, nationaux. Aujourd’hui, les conditions ne sont pas réunies pour un projet de consolidation sur le marché français. Point final. D’ailleurs, les autorités politiques réunionnaises ont privilégié la voie de l’indépendance pour Air Austral.

Donc, il n’y a pas de projet de supercompagnie sur les Outre-mer ?

Pascal de Izaguirre : Je ne pense pas, cela se saurait. En tout cas, je n’en suis pas informé.

Et donc, vous n’avez pas eu de discussion avec Marc Rochet, patron d’Air Caraïbes et de French Bee ?

Pascal de Izaguirre : Non. De toute façon, pour faire de la consolidation, il faut que tout le monde soit d’accord et ait de l’appétence pour cela. Ce qui n’est pas le cas. Il faut être réaliste.

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Marc Rochet (Air Caraïbes) : « Un article infondé »

De son côté, Marc Rochet réfute le projet de supercompagnie. Le président d’Air Caraïbes a d’ailleurs adressé ce courrier à l’ensemble de ses équipes : « Devant les questions que certains peuvent se poser, nous confirmons en accord avec le groupe, que cet article (du Monde, NDLR) est totalement infondé, très loin de la réalité économique de chacun des opérateurs long- courrier français, explique-t-il. Et que nous sommes focalisés sur nos objectifs de performance pour l’exercice 2023 et sur strictement rien d’autre. » 

1 commentaire
  1. JEAN CLAUDE FABRE dit

    La consolidation interne passe aussi par un groupe aux activités multiples.

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