Bientôt un parc à thèmes Universal près de Londres ?
Universal Studios songe à opérer son retour en Europe et a mis la main sur un terrain situé à environ 80 kilomètres de Londres.
L’Europe s’apprête-t-elle à accueillir un géant de l’industrie des parcs de loisirs ? Universal Destinations & Experiences (UDE), la filiale d’Universal Studios en charge des parcs à thème, déclare « explorer » la possibilité de construire un parc et un complexe hôtelier au Royaume-Uni. L’entreprise vient d’acheter un terrain de 200 hectares situé à Stewartby, à une grosse heure au nord-ouest de Londres.
UDE explique « rechercher toujours de nouveaux emplacements à travers le monde ». Tout en reconnaissant envisager sérieusement la construction d’une nouvelle destination au Royaume-Uni. Evidemment, la proximité de Londres et de villes comme Oxford et Cambridge sont des éléments intéressants pour le groupe, qui n’exploite plus de parcs de loisirs en Europe depuis son départ du capital de PortAventura, au milieu des années 2000. La connectivité aérienne de Londres avec les Etats-Unis et l’Europe contribue aussi à rendre le pays attractif pour Universal.
Un problème avec la licence Harry Potter ?
Surtout, le pays est le berceau de l’une des licences les plus porteuses exploitées par l’entreprise : Harry Potter. En effet, il est difficile d’imaginer un parc britannique qui ne mettrait pas à l’honneur l’univers du sorcier le plus célèbre du monde. Notamment au regard des succès des ouvertures de zones thématiques dédiées à Harry Potter à Universal Islands of Adventure (2010), Universal Studios Florida (2014), Universal Studios Japan (2014), Universal Studios Hollywood (2016) et Universal Studios Beijing (2021).
A chaque fois, l’inauguration de ces différentes zones a dopé la fréquentation des parcs de loisirs de la firme. Au Royaume-Uni, le succès des Studios Harry Potter, situés à mi-chemin entre Londres et le terrain acheté par Universal, confirme l’appétence du marché pour l’univers du sorcier. Problème : la licence appartient à Warner Bros, qui a produit la série de films. Il semble difficile qu’elle puisse la céder à son concurrent, Universal, pour un projet concurrent dans la même zone géographique.
Universal pour concurrencer Disneyland Paris ?
Universal précise d’ailleurs n’en être qu’au tout début de sa réflexion concernant cette parcelle britannique. L’optimisme règne toutefois au niveau local, le maire de Bedford ayant même déclaré que sa ville deviendrait « le centre du monde » dans les mois à venir. Le retour d’Universal dans les parcs de loisirs européens viendrait « corriger » ce qui peut être considéré comme une anomalie pour l’entreprise, tant le marché est porteur en Europe.
La superficie du terrain acheté (environ 200 hectares) donne une idée des ambitions de la firme américaine. A titre de comparaison, le Parc Astérix, qui n’en finit plus de grandir, dispose d’un terrain d’environ 60 hectares. Disneyland Paris, par contre, s’étale sur plus de 2 230 hectares. La destination privée la plus fréquentée d’Europe devrait donc conserver son statut malgré l’arrivée potentielle d’un prestigieux concurrent.
A l’échelle mondiale, Universal Destinations & Experiences exploite déjà sept parcs à thèmes, dont trois en Asie. Un quatrième parc à thème, Universal Epic Universe, ouvrira ses portes à Orlando pendant l’été 2025. D’autres projets de moindre envergure sont également en développement au Texas et à Las Vegas.
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