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Wonderbox : « Les coffrets cadeaux se vendent mieux sur Internet, moins en magasin »

Quel est l’état des lieux du marché des coffrets cadeaux ? Pour Fabrice Lépine, directeur général de Wonderbox, le produit demeure porteur et toujours concurrentiel. Surtout sur Internet.

Wondebox a profité de la crise pour accélérer sa stratégie de croissance externe. En 2022, l’entreprise dévoilait son projet d’acquisition de Smartbox auprès d’Otium Capital. Un projet d’envergure, soumis aux lenteurs administratives. « L’opération attend toujours l’approbation des autorités de la concurrence de trois pays », indique Fabrice Lépine, le directeur général de Wonderbox.

La croissance de retour

Depuis 2015, Wonderbox aura acheté 11 entreprises, et ne compte pas s’arrêter de sitôt. « Nous allons continuer. Les acquisitions nous permettent d’explorer de nouveaux marchés et d’apprendre de nouveaux métiers. Elles font partie intégrante de notre stratégie d’innovation. »

Les coffrets cadeaux, c’est le moteur de l’entreprise. « Nous avons retrouvé le chemin de la croissance », ajoute Fabrice Lépine, chiffres à l’appui. Wonderbox affiche un chiffre d’affaires de 325 millions d’euros en 2022, contre 240 millions en 2021, et 270 millions en 2019. 

Toutefois, les tendances varient selon les canaux de distribution. « C’est un marché très dynamique sur le digital. » En témoigne le lancement de cartes cadeaux par Airbnb, qui est « un signal positif » tout en représentant « une menace » concurrentielle, estime Fabrice Lépine.

Les ventes digitales de Wonderbox, sur la période de mai à décembre 2022, atteignent 53,7 millions d’euros (+94% versus la même période en 2019). En revanche, la distribution en magasin s’effrite. « Nos ventes sont très liées au trafic dans les magasins dont les flux ont reculé de 15%. » Mais le patron de Wonderbox estime que l’érosion est terminée. « Je pense qu’il y aura désormais une stabilisation » du chiffre d’affaires offline.

Obtenir une licence de monnaie électronique

Créé en 2004 par Bertile Burel et James Blouzard en France, puis rejoints par Fabrice Lépine en 2007, Wonderbox distribue dans 13 pays 140 000 activités, notamment sous la forme de coffrets cadeaux. En 2021, le groupe a généré un volume d’affaires de 240M€. Fondé en 2003, Smartbox revendiquait 387 millions d’euros de volume d’affaires en 2021. Ensemble, les deux entités pèsent environ 600 millions d’euros par an. Un groupe de premier plan, qui ne prévoit pas de levée de fonds afin de poursuivre ses emplettes.

L’entreprise a pour l’heure un Prêt garanti par l’Etat à rembourser, d’environ 6 millions d’euros. Comme tous les opérateurs du secteur, Wonderbox a traversé des heures difficiles pendant la pandémie. Son projet de marketplace, porté par Magali Boisseau, en a d’ailleurs fait les frais. « Nous avons dû faire des choix avec le Covid. Nous avons arrêté ce projet très early stage dès 2020. »

Quelle est sa feuille de route pour les prochains mois ? Finaliser l’acquisition de Smartbox, et obtenir une licence d’établissement de monnaie électronique afin d’élargir le réseau de partenaires pour ses cartes cadeaux. « Avec cette licence, nous pourrions passer le réseau d’enseignes de 100 à 150 enseignes, contre 10 à 15 aujourd’hui. » De quoi doper la croissance organique…

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