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L’édito de Dominique Gobert : de Charybde en Scylla

Encore une semaine comme on les aime, pleine de rebonds, d’inédits, de loufoquerie. On va être libérés, délivrés… mais tranquillement. Sans hâte, et avec parcimonie. Le tout en cohérence, comme d’habitude.

Au début étaient les parcs de loisirs. Non, que l’on se rassure, je ne réécris pas la Bible, loin de là. Donc, comme l’a annoncé Président Macron et son ministre Premier, toute la lumière de la libération va commencer dès la semaine prochaine… ou la semaine d’après, le 19 mai.

Ce qui, d’après notre bon secrétaire d’Etat au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne, concernerait donc les parcs « à thème », style Astérix ou Mickey.

Mais attention, comme pour les stations de montagne durant cet hiver, toujours ouvertes mais fermées, les parcs pourront ouvrir leurs portes… Mais les manèges (ou attractions), style montagnes de folie, resteront closes. « Les attractions, au sens juridique du terme, resteront fermées jusqu’au 19 juin ».

Dominique Gobert, éditorialiste

C’est beau, c’est grand… et c’est d’une grande incohérence. D’ailleurs, j’aimerais quand même que l’on m’explique le terme « au sens juridique du terme » qualifiant les « Space Mountain et autres manèges ». Parce que, dans le sens « juridique », pour l’ouverture du 19 mai, sont admis à l’ouverture « les activités de plein air, les zoos avec quelques espaces comme les aquariums ».

Parce qu’un Mickey ou un Astérix (que les autres ne soient pas jaloux mais là j’empiète sur mon espace de pub gratuite), c’est tout à l’intérieur ? Un aquarium, sorti des bassins réservés à ces pauvres dauphins emprisonnés, c’est à l’intérieur ?

 Franchement, n’est-ce pas un peu… étonnant ? Mais, évidemment, si les parcs de loisirs sont classés dans la catégorie « évènements ponctuels », alors là, les fonctionnaires de notre belle administration ne pouvaient pas changer : c’est écrit ainsi, rien à voir et circulez, on verra tout ça en juin. Si tout va bien.

 Allez, tant qu’on est dans les incongruités, on revient un peu sur TUI en France, où là, c’est pas du parc de Loisirs, mais quasi du Grand Guignol.

Comme le soulignait un ancien salarié de la boîte, « TUI France reconnait des pertes colossales, même hors période Covid ». Comme L’Echo touristique l’écrivait dès le mois de septembre 2020, TUI France a perdu un milliard d’euros depuis 2011. Ça n’aura jamais coûté que quelque milliards et la suppression de pas loin de 1000 emplois depuis le temps.

Mais rien n’y fait : envers et contre tout, le voyagiste venu d’outre-Rhin s’obstine et entend développer une « nouvelle » stratégie. Plus question non plus de « vendre » comme il en était question, du moins en attendant des jours meilleurs. Laurent Abitbol (Marietton), tel l’aigle au regard acéré, n’est pas pressé. Ne vaut-il pas mieux laisser TUI France et son nouveau patron, ce bon Dirk van Holsbeke, tenter une énième tentative de sauvegarde – non pas de l’emploi, il ne reste plus grand monde – mais de l’entreprise ?

 Tiens, juste en passant, TUI a-t-il payé sa cotisation à l’APST ou fait-il partie des 60 qui sont sur le point d’être radiés 

 Je prendrais bien un petit pari…

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