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La justice enjoint à l’État d’autoriser le projet controversé de Canua Island

Le tribunal administratif de Nice demande à l’État d’accorder ses autorisations à la plage flottante Canua Island, qui avait renoncé à s’amarrer cet été sur la Côte d’Azur à la suite d’une polémique sur son impact environnemental, selon un jugement consulté vendredi.

Le feuilleton continue. Après une première décision de justice en août qui avait condamné l’État à délivrer son permis de navigation à ce projet de luxueuse barge flottante avec piscine et restaurant qui souhaitait s’implanter en baie de Cannes, à Mandelieu-La Napoule, les juges ont cette fois donné 15 jours à la préfecture des Alpes-Maritimes pour lui délivrer son permis d’armement, dans un jugement rendu le 22 novembre.

Le ministre de la Transition écologique circonspect

« Nous prenons acte de cette décision de justice et nous allons l’exécuter », a indiqué à l’AFP un représentant de la préfecture. Pour l’État, la seule possibilité de recours, qui ne serait pas suspensif, serait un pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat.

Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avait fait part de sa « circonspection » face au projet en mars.

« Nous sommes satisfaits de la décision du juge mais on s’y attendait un peu tellement il était scandaleux que des politiques se mêlent de l’exploitation d’un projet entrepreneurial privé qui était tout à fait légal et qui, contrairement à ce qui a été dit, était écoresponsable », a réagi auprès de l’AFP Marc Audineau, ancien champion de voile et cheville ouvrière du projet.

« C’est un scandale politique et un énorme gâchis parce que nous avions dû licencier, avant même de commencer l’activité, 40 salariés dont certains n’ont aujourd’hui pas retrouvé de travail », a-t-il ajouté.

« Vendetta politique »

Cet été, les promoteurs de Canua Island avaient accusé Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de s’opposer au projet alors même que la région, selon eux, avait offert sa garantie auprès des banques à hauteur de 770.000 euros pour soutenir cette plage flottante.

« Nous sommes les victimes d’une vendetta politique », avaient-ils alors indiqué en référence aux rapports détestables entretenus entre M. Muselier et Sébastien Leroy, le maire de Mandelieu-La Napoule, défenseur du projet.

« Nous allons réunir l’ensemble de nos actionnaires, ils sont plus d’une vingtaine, et les quatre banques qui nous ont soutenus, pour décider de la suite », a ajouté Marc Audineau.

La plateforme Canua Island est aujourd’hui amarrée à La Seyne-sur-Mer, près de Toulon, dans le Var. Ce projet de plage flottante prévoyait accueillir jusqu’à 350 personnes amenées depuis la côte par navette pour profiter des services proposés à bord (restaurant, bar, piscine, transats…).

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