GreenGo lève 1,2 million d’euros et accélère son développement
La plateforme spécialisée dans l’hébergement durable passe un nouveau cap avec cette levée de fonds menée pour moitié en financement participatif à impact positif.
Ça va vite pour GreenGo. En moins de deux ans, la jeune pousse qui se présente comme l’alternative responsable à « Booking et Airbnb » enchaîne les étapes au pas de charge : lancement, première acquisition – la start-up vient de racheter Vaovert – et maintenant levée de fonds. Pas mal, il faut bien l’avouer, pour une entreprise qui s’est jetée dans le grand bain du tourisme en pleine pandémie. Même si, bien sûr, beaucoup de chemin reste à parcourir : GreenGo indique avoir généré 200 000 euros de volume d’affaires en 2021, ce qui correspond environ à 500 réservations.
Avec désormais 1,2 million d’euros devant elle, GreenGo va pouvoir concrétiser ses projets. Premier objectif : étoffer son catalogue d’hébergements écoresponsables. Pour le moment, la plateforme en compte pas loin de 2000. Son objectif est d’en proposer entre 3000 et 4000 d’ici la fin de l’année, et 10 000 à l’horizon 2024. De nouvelles fonctionnalités devraient aussi faire leur apparition sur le site, notamment autour des transports, ainsi que des contenus « inspirationnels » pour promouvoir les territoires. La start-up investit en effet le créneau du tourisme de proximité, qui a connu un réel essor pendant la crise sanitaire, tendance qui ne semble pas faiblir pour le moment, même si les voyageurs reprennent désormais le chemin des aéroports.
Cette levée de fonds doit également permettre à GreenGo de mobiliser des moyens supplémentaires pour accompagner les hébergeurs dans leur transition écologique. Sur ce point, l’idée n’est pas d’être radical, explique Guillaume Jouffre, l’un des cofondateurs de GreenGo. La start-up a développé une grille d’une centaine de critères, ainsi qu’une méthodologie d’évaluation de Co2 qui permet aux hébergeurs de mesurer l’impact carbone d’une nuitée chez eux. Après une première sélection, ils signent ensemble une charte d’engagement pour améliorer leurs pratiques. « Pour les hébergeurs, c’est compliqué aussi de faire cette transition, de savoir par où commencer », confiait récemment Guillaume Jouffre. GreenGo veut donc renforcer sa présence auprès d’eux, tout en continuant de sensibiliser les voyageurs sur la question du tourisme durable.
Des engagements structurants
Une vocation inscrite dans les statuts de la jeune start-up, devenue récemment « entreprise à mission ». « Notre raison d’être, c’est de construire un tourisme durable », rappelle Guillaume Jouffre. Une démarche qui s’appuie sur plusieurs axes : démocratiser le voyage à faible impact carbone, défendre un juste prix pour les voyageurs ou une juste rémunération pour les hébergeurs comptent parmi les engagements qui structurent le modèle de l’entreprise. GreenGo a ainsi fixé la commission perçue sur les nuitées à 10%, bien moins que les taux pratiqués par les OTA.
Pour effectuer cette levée de fonds, GreenGo s’est d’ailleurs tourné vers Lita.co, plateforme de financement participatif qui collecte des fonds pour les entreprises à impact positif. Plus de 550 000 euros y ont été levés, avec un ticket minimum de 100 euros. « Cela signifie que près de 50% de cette levée de fonds a été apporté par des micro-donateurs, des hébergeurs, des voyageurs. Le reste provient d’une quarantaine de business angels. Ce qui fait de nous sommes la première plateforme d’hébergements détenue en partie par sa communauté », souligne Guillaume Jouffre.
La start-up n’entend pas s’arrêter là. D’autres leviers de financement non dilutifs (qui ne diluent pas le capital et permettent donc de garder l’actionnariat intact, Ndlr) pourraient intervenir dans les prochains mois. Une nouvelle levée de fonds est également envisagée d’ici deux ans.
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