Incubateur de start-up : il était une fois, le Welcome City Lab
10 ans que l’incubateur parisien, le Welcome City Lab, fait pousser des start-up. L’Echo donne un coup de projecteur, pour comprendre les origines du projet.
A la genèse du Welcome City Lab, rebaptisé depuis Paris & Co, il y a Laurent Queige, alors directeur de cabinet tourisme. « J’ai vu des entrepreneurs frapper à ma porte, qui désespéraient d’être reçus par des institutionnels, des professionnels, des banques, des services de la ville. C’était au rythme d’un par jour dans les années 2012 et 2013, contre un par mois vers 2015. » Progressivement naît l’idée, à plusieurs, de créer une structure d’accompagnement de ces jeunes. François Teyssier rejoint très vite l’aventure.

Comment s’est concrétisé le projet ? « Toutes proportions gardées, on a un peu travaillé en mode start-up », complète François Teyssier. D’ailleurs, le Welcome City Lab démarrera en mode mineur rue de Rennes, dans un ancien garage, s’amuse-t-il. Et ce, avec la complicité de la mairie de Paris, sous le « règne » de Bertrand Delanoë.
200 000 euros pour le lancement
Les débuts n’ont pas été de tout repos. « Il fallait lever des fonds pour démarrer l’incubateur, ce qui était nouveau pour Paris Région Lab », se souvient François Teyssier. Le lancement nécessite quelques centaines de milliers d’euros.
Le concept d’incubateur existait déjà, mais sans spécialisation. Développer le programme d’accompagnement dédié au tourisme, qui a depuis fait des petits dans d’autres filières comme le sport ou la santé, a nécessité plusieurs mois.
« Il a fallu convaincre beaucoup de personnes, sceptiques, de construire ce projet Made in France », ajoute Laurent Queige. Amadeus, les Galeries Lafayette, Aéroports de Paris, Sodexo sont les premiers partenaires financiers, pour une enveloppe globale de 200 000 euros. C’est le 13 juillet 2013 qu’a lieu la conférence de presse de lancement, à l’Hôtel de ville.

Un état d’esprit entrepreneur
« Depuis une dizaine d’années, la jeune génération en France n’hésite plus à créer sa boîte. L’état d’esprit entrepreneur s’est développé, c’est un nouveau phénomène générationnel. On peut s’en réjouir, puisqu’il était plutôt le propre du monde anglo-saxon jusqu’alors. »
Plus de 200 start-up ont été incubées en 10 ans, représentant 1600 emplois. « On a aussi inspiré des projets d’incubation sectorielle en France, comme à l’international : à Mexico, Montréal, Oslo, Cotonou, Singapour », souligne Laurent Queige, qui a depuis passé la main. Anna Veyrenc est désormais responsable du Welcome City Lab, avec à ses côtés Elise Akiki. Un bon tandem pour accompagner la 10e promotion.