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Croisières en Méditerranée : quel bilan pour la charte des pratiques « durables » ?

25 compagnies de croisière ont signé cette charte lancée en octobre 2022, sur les 43 opérant dans les eaux de la France.

Lors de son lancement, en octobre 2022, Cette charte croisière durable en Méditerranée était présentée comme « inédite au niveau mondial », par le gouvernement.

Un peu plus d’un an plus tard, plus de 80% des navires audités des compagnies de croisières opérant en Méditerranée française ont été certifiés comme respectant leurs engagements, selon un premier bilan présenté lors du salon Euromaritime, qui s’est tenu cette semaine à Marseille. 

« Les objectifs de la présente charte sont de limiter les impacts de la croisière sur les enjeux identifiés, tout en faisant la promotion de solutions techniques innovantes vecteurs de développement durable », expliquait en 2022 le secrétariat d’Etat chargé de la mer.

Au total, 25 compagnies de croisière, activité très contestée pour ses impacts environnementaux, ont signé la charte, sur les 43 opérant dans les eaux de la France.

Depuis, 14 navires ont été audités par le bureau spécialisé LRQA. Dans le détail, quatre ont atteint le score de 80% d’engagements respectés pour être certifiés d’emblée. Huit navires ont atteint ce seuil de 80% après un plan d’action. Deux n’ont pas été certifiés et feront l’objet d’un suivi en 2024.

Quinze nouveaux navires seront audités en 2024.

Treize engagements

Cette charte contient 13 « engagements », de la protection des habitats marins à des mesures pour éviter les collisions avec les cétacés, pour réduire les rejets solides ou liquides ou encore les émissions polluantes. Sur ce dernier point, la charte anticipe les limites de la zone à faibles émissions de soufre (Seca) qui entrera en vigueur en 2025 sur toute la Méditerranée.

La charte doit favoriser « le développement durable de la croisière, mais aussi son acceptabilité », a relevé Eric Banel, directeur général des Affaires maritimes, alors que des actions anti-croisières ont été menées dans des ports méditerranéens du sud de la France. 

Des collectifs de riverains et ONG ont lancé des actions en justice concernant la pollution atmosphérique générée par les navires lors de leurs escales, quand ils font tourner leurs moteurs pour fournir l’électricité du bord. 

Plusieurs ports ont engagé des travaux pour apporter une alimentation électrique aux navires à quai. En 2030, les navires de croisières et porte-conteneurs auront l’obligation d’utiliser le raccordement électrique à terre lorsqu’ils sont à quai, « dans les principaux ports de l’Union européenne (UE) »… si ceux-ci sont équipés. L’obligation s’étendra à l’ensemble des « ports européens » en 2035, et permettra de diminuer la pollution atmosphérique de ces bateaux.

Selon le premier bilan dressé par les services de l’Etat et présenté à Marseille, 1700 escales ont été dénombrées en 2023 dans les ports de la façade méditerranéenne française, effectuées par 148 navires, dont 115 appartenant à des compagnies signataires de la charte. Trois ports ont concentré 57% des escales : Marseille (622, 36,6%), Ajaccio (196, 11,5%) et Cannes (160, 9,4%).

En juin 2023, le secteur a également présenté son « plan anti-pollution ». « Notre objectif est de parvenir à des croisières sans émissions de carbone d’ici à 2050 », avait alors affirmé la Cruise Lines International Association (Clia), qui fédère la majorité des acteurs de la croisière. Pour atteindre cet objectif, la Clia se fixe une étape intermédiaire de réduction de 40% des émissions en 2030 par rapport à 2008. 

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