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La croisière présente son plan de réduction de la pollution

Carburants de transition, hybridation des navires, déchets : la croisière dégaine son plan pour réduire son impact environnemental.

Le secteur de la croisière, souvent pointé du doigt pour son impact environnemental, a présenté son plan destiné à la réduction de sa propre pollution. « Notre objectif est de parvenir à des croisières sans émissions de carbone d’ici à 2050 », affirme la Cruise Lines International Association (Clia), qui fédère la majorité des acteurs de la croisière.

Pour atteindre cet objectif, la Clia se fixe une étape intermédiaire de réduction de 40% des émissions en 2030 par rapport à 2008. Les professionnels sont « confiants » et disposent d’un « large panel de solutions » à leur portée, assure Marie-Caroline Laurent, la directrice générale de la Clia en Europe. Le recours aux « carburants à faible teneur en carbone » comme le gaz naturel liquéfié pourrait par exemple « permettre une réduction d’environ 20% des émissions de CO2 » d’ici 2027.

Le retour des bonnes vieilles voiles ?

« Ce n’est pas de la science-fiction, les carburants existent déjà », affirme Marie-Caroline Laurent. « Un des enjeux va être qui a accès et quels sont les volumes de production » ajoute-t-elle. La Clia annonce également miser sur les « navires hybrides » avec « plusieurs formes de propulsion, plusieurs formes d’énergies disponibles à bord ». Les croisiéristes envisagent par exemple un retour aux « solutions véliques ». Ce qui signifie que certains navires pourraient être rééquipés de bonnes vieilles voiles.

Marie-Caroline Laurent reconnaît toutefois que cette solution reste limitée dans son efficacité. « Dans la croisière, notre objectif est d’aller voir les destinations. On ne peut pas se permettre de rester en rade en mer en attendant qu’il y ait du vent »… Sous pression après un été marqué par une contestation des croisières dans le sud de la France, les armateurs opérant en Méditerranée et l’Etat français avaient signé en octobre 2022 une charte pour accélérer le développement durable des compagnies de croisières.

« La question est de savoir si la pollution émise vaut le coup »

Dans ce cadre, la directrice générale de Clia Europe décrit entre autres « des efforts énormes faits sur le traitement des déchets à la fois sur les eaux usées et les déchets solides et la protection de la vie marine » et de « réels efforts financiers et opérationnels sur la réduction des effets des émissions » notamment de souffre. Pour Gwénaëlle Ménez, porte-parole du Collectif Stop Croisières, « la décarbonation totale de ces villes flottantes est impossible ».  

« La question est de savoir si la pollution émise vaut le coup, les bateaux de croisières sont ceux dont on pourrait le plus facilement se passer » conclut-elle. Pour rappel, on recense environ 350 bateaux de croisières dans le monde. La flotte marchande mondiale, elle, dépasse les 70 000 navires.   

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