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Norvège : Hurtigruten doit « encore faire connaître ses voyages signatures »

En 2023, Hurtigruten a lancé un produit 100% touristique inspiré de l’emblématique ligne de l’Express Côtier, en Norvège. Christine Bois-Beauval, la directrice générale d’Hurtigruten en France, nous explique comment son équipe travaille pour le faire savoir à la distribution.

L’Echo touristique : L’hiver norvégien n’est pas tout à fait terminé, mais la saison des aurores boréales est finie. Est-ce qu’Hurtigruten a attiré des touristes français pendant cette saison si particulière ?

Christine Bois-Beauval : L’engouement du marché français pour l’hiver norvégien – et les aurores boréales – ne fait que progresser, d’année en année. A tel point que la saison hivernale est devenue, pour Hurtigruten France, une haute saison. Même si, évidemment, elle ne remplacera pas la saison estivale. Donc nous sommes contents de cette période hivernale. En plus, les aurores boréales, qui sont ce que les Français viennent chercher dans le nord de la Norvège, ont été très généreuses avec nos passagers.

Dans quelques jours, le MS Trollfjord, uniquement dédié à l’activité touristique depuis 2023, prendra le chemin du Spitzberg pour l’un de vos voyages « Signatures ». Pouvez-vous rappeler ce que sont ses voyages ?

Christine Bois-Beauval : Nous avons lancé Cap Nord Express et Spitzberg Express en 2023. A la différence de la ligne de l’Express Côtier, qui existe depuis plus de 130 ans, ce sont des produits à vocation uniquement touristique. Le MS Trollfjord, qui a été rénové pour le lancement de ces voyages, n’accueille donc que des touristes, et ne réalise pas d’opérations de fret. Mais l’itinéraire de Cap Nord Express suit celui de l’Express Côtier. Avec, en plus, une entrée par Oslo, la capitale de la Norvège, et une navigation le long de la côte sud du pays. C’est donc un voyage qui s’inscrit totalement dans l’esprit historique d’Hurtigruten, mais qui a été pensé pour les touristes. Cela signifie aussi que les prestations proposées à bord sont plus qualitatives – on parle de prestations premium – , en tout inclus, que les escales sont plus longues, permettant ainsi d’avoir un catalogue d’excursions plus étoffé, etc…

Le marché saisit bien la différence entre ces voyages signatures et l’Express Côtier ?

Christine Bois-Beauval : Ça n’est peut-être pas encore très clair dans l’esprit des agents de voyages. C’est pour cela que nous concentrons nos efforts sur la promotion de ces voyages. Notre objectif, lorsque la distribution nous contacte pour l’Express Côtier, c’est de réussir à les convaincre d’envoyer leurs clients vers des voyages signatures. Nous avons donc formé la résa pour qu’elle sensibilise les agents de voyages à chacun de leurs appels. Très souvent, ça fonctionne. C’est donc un travail de sensibilisation et de pédagogie qu’on doit faire pour les mois et années à venir. C’est une offre très complémentaire aux activités historiques d’Hurtigruten, et nous sommes persuadés de son succès. Et la différenciation est moins compliquée à faire pour la saison estivale, pendant laquelle le MS Trollfjord rallie le Spitzberg.

Des dispositifs de communication particuliers sont prévus pour promouvoir ces voyages ?

Christine Bois-Beauval : Les voyages signatures sont au cœur de nos différents rendez-vous avec les agents de voyages. Ils sont également présents dans nos brochures pour la première fois. Cela va augmenter la visibilité du produit auprès de la distribution. Nous organiserons également des éductours en septembre. Pour toucher le grand public, nous sommes actuellement en campagne digitale, notamment sur les réseaux sociaux. Tout ça doit nous permettre de vendre des cabines d’ici à cet été.

La saison estivale n’est « pas encore faite » comme on dit ?

Christine Bois-Beauval : Nous avons encore de la disponibilité, sur le Spitzberg Express comme sur l’Express Côtier. Et même si nous ouvrons toujours les ventes de façon anticipée, nous constatons tout de même que le marché français – comme le marché norvégien – agit encore en dernière minute. L’arrivée des beaux jours va également porter nos ventes. Ça peut paraître anecdotique, mais nous enregistrons toujours des pics de vente lorsque la France est touchée par une canicule. La Norvège est une destination spectaculaire et tout à fait dans l’air du temps. Et la meilleure façon de la découvrir, c’est avec Hurtigruten.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres compagnies, de plus en plus nombreuses, qui opèrent en Norvège l’été ?

Christine Bois-Beauval : Au-delà de son identité 100% norvégienne, Hurtigruten, c’est du slow tourism. La compagnie œuvre au quotidien pour conforter cette légitimité. Nos navires, qui sont de plus en plus performants, naviguent au fioul léger depuis 2008, quand nos concurrents utilisent encore du fioul lourd. 80% des produits consommés à bord sont des produits locaux, etc… Ce sont quelques exemples concrets de notre stratégie environnementale globale, qui est l’une des plus ambitieuses du marché. C’est ce qui nous permet de nous démarquer des autres opérateurs de croisière. La Norvège est à la pointe de la protection environnementale depuis une trentaine d’années, et Hurtigruten se doit de suivre ce rythme.

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