Univairmer : Prêt à Partir et ses alliés mettent 1,5 million d’euros sur la table
Le groupe de François Piot ainsi que d’autres réseaux partenaires ont fortement bonifié leur offre de reprise, qui prévoit de préserver 127 postes. C’est aujourd’hui que se déroule une audience décisive au tribunal de commerce de Compiègne, pour l’examen des trois offres en compétition.
Qui reprendra une grande partie des activités et des employés d’Univairmer ? Une nouvelle audience se déroule au tribunal de commerce de Compiègne (60) ce mercredi 26 mars, à 11h30, pour départager les trois offres globales en compétition.
Les trois offres en compétition
Pour mémoire, deux groupements français et une entreprise d’origine dubaïote restent dans la course.
Ensemble, Prêt à Partir, Verdié et le Cediv promettent de préserver 127 collaborateurs et 47 agences, pour 1,499 million d’euros. Ce groupement d’acteurs indépendants a pratiquement quadruplé son prix depuis l’ouverture de la data room.
Autre alliance française, Navitour, Karavel, OVP-Havas Voyages et Chic Planet s’engagent à reprendre 119 salariés, pour environ 1,18 million d’euros.
Enfin, Satguru est un peu mieux-disant au niveau des emplois conservés (135 postes, soit 8 postes de plus que Prêt à Partir). Mais le groupe dubaïote est mal positionné en termes financiers (720 000 euros).
Trois offres bonifiées et inégales
« Univairmer fait l’objet de trois offres sérieuses, sur le papier, nous commente un salarié. Toutefois, Satguru présente un dossier moins solide et moins bien ficelé que les autres. »
L’offre de Satguru pose plusieurs questions. Sa garantie financière, fournie par l’APST, pourra-t-elle être étendue aux 51 agences de voyages Univairmer ? L’entreprise, qui possède un petit bureau à Levallois-Perret (92), pourra-t-elle faire un vrai travail d’accompagnement ? Quel management serait déployé, pour incarner le projet de relance et redonner confiance aux équipes ?
Autant de questions sur le candidat « outsider » que doivent légitimement se poser les salariés, qui ont souffert du redressement judiciaire et de ses conséquences. Même si quelques employés pourraient être tentés par un profil si différent des deux alliances franco-françaises.
Encore quelques jours de patience
Pour choisir entre les trois prétendants, le tribunal, lui, intègre trois critères : le nombre de postes conservés, la somme d’argent déboursée, et la solidité du projet/du repreneur. Le dossier Univairmer comprend les 51 points de vente Voyages Masson, mais aussi des agences Tomorrow Travel.
Les salariés espèrent connaître le verdict dans la foulée de l’audience de ce jour. Néanmoins, le tribunal de commerce de Compiègne pourrait s’accorder quelques jours, avant de partager sa décision. Plusieurs sources proches du dossier attendent le jugement désignant le repreneur pour vendredi, avec une entrée en jouissance le 1er avril 2025.
Depuis quelques semaines, les salariés vivent un ascenseur émotionnel. Toutefois, le jeu d’enchères entre quatre grands candidats, puis trois, leur redonne confiance dans la valeur de leur enseigne et de leur métier d’agent de voyages.
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