Univairmer : Prêt à Partir veut reprendre 10 agences de voyages
Les candidats à la reprise des agences Univairmer ont jusqu’au mercredi 12 mars pour déposer une offre. Prêt à Partir de François Piot compte parmi les prétendants.
L’Echo touristique : Prêt à Partir a accédé à la data room d’Univairmer, pour déposer une offre. Sur combien d’agences, et où sont-elles situées ?
François Piot (président de Prêt à Partir) : Nous sommes intéressés par dix agences de voyages, partout en France, y compris à Paris. Nous nous positionnons sur de bonnes agences, comme de nombreux autres opérateurs. Nous déposerons notre offre mercredi.
Qu’entendez-vous pas « bonnes agences » ?
François Piot (président de Prêt à Partir) : Les agences qui font de jolis volumes d’affaires, soit 1,5 million d’euros au minimum. Sachant que ces bonnes agences… ne le sont plus vraiment (compte tenu du redressement judiciaire, NDLR). Les ventes sont au point mort depuis quelques semaines. Dans la profession, le mois de mars est le plus important de l’année en termes de ventes. Or le jugement du tribunal de commerce de Compiègne interviendra vers la fin du mois. Le calendrier est catastrophique. La saison d’été est morte.
J’ai une approche très prudente du dossier.
Prêt à Partir dépose seul son offre, auprès de l’administrateur judiciaire ?
François Piot : Oui. J’ai une approche très prudente du dossier. Lors de la faillite de Thomas Cook, j’avais repris trois agences. Laurent Lhomme, mon ancien associé, avait finalement repris deux d’entre elles. Pour ma part, sur le troisième point de vente, j’ai dû licencier la personne, parce qu’elle n’est malheureusement jamais venue… Cette expérience m’a échaudé.
Dans le métier, ce sont les équipes qui comptent. Or certains collaborateurs d’Univairmer n’ont pas attendu pour regarder ailleurs. Certains vont potentiellement partir chez un concurrent, opérer une reconversion ou encore développer leur propre activité.
Une agence rachetée fera dans un premier temps la moitié de ses ventes passées. Il faut tout reconstruire. Plus vite les agences pourront redémarrer, mieux ce sera.
Vous le dîtes, la valeur d’une agence tient en grande partie à la qualité de son équipe. Et vous ne pouvez pas savoir si les collaborateurs vont rester…
François Piot : Mais tu peux les appeler. Effectivement, nous avons pris contact avec les équipes des agences que nous souhaitons reprendre (18 collaborateurs, NDRL). C’est impératif quand vous vous intéressez à des agences de voyages. J’ai d’ailleurs demandé une réunion avec le CSE, qui devrait avoir lieu lundi ou mardi prochain, ce qui donnera un caractère officiel à notre projet. Nous avions fait pareil avec Thomas Cook. La prise de contact avec les collaborateurs est essentielle dans le cas d’une procédure collective.
Quel « projet » proposez-vous aux 10 agences Univairmer convoitées ?
François Piot : Mettre en place les recettes qui font le succès du réseau Prêt à Partir et de ses 70 agences. Nous nous appuyons sur un management de proximité. Nous privilégions aussi une stratégie tournée vers le client. Jusqu’à maintenant, Univairmer était plutôt tourné vers les fournisseurs, avec un pilotage des ventes précis et ferme.