François Piot : « Le fatidique passage des 7 ans » en agence
C’est aujourd’hui le lancement de la 11e édition des universités de Prêt à Partir. « Le temps fort de notre réseau », à Gondreville pour 4 jours, explique son PDG François Piot.
A cette occasion, le réseau a confié à Teamtrust la réalisation d’un nouveau « baromètre bien-être », mené en octobre 2022 auprès des collaborateurs. François Piot en a partagé les résultats avec ses équipes ce matin. Extraits choisis.
« La conclusion générale, c’est que vos notes restent très élevées, voire un peu plus élevées que lors du dernier sondage. (…)
Ce que je retiens avant tout de cette analyse, c’est que nous sortons de cette crise sanitaire avec le plein de confiance, avec une énergie encore plus importante que lors de la réouverture de nos agences en mai 2021, date du précédent sondage.
Et cela est d’autant plus remarquable que, si les baromètres sont similaires, les équipes, elles, ont en grande partie changé. Beaucoup de nouvelles recrues nous ont rejoints depuis mai 2021, et il semblerait notre culture d’entreprise, à la fois si différente et si attachante, ait réussi à « emmener » les nouveaux arrivants. Les gens changent, la culture reste.
Le gros point négatif, c’est le déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Ce n’est pas une grosse surprise : cela fait trois ans que nous sommes constamment à l’écoute de nos clients, que vous ne lâchez rien, et que les soucis du quotidien se sont sournoisement immiscés dans nos foyers. Le sous-effectif que nous connaissons un peu partout est aussi source de stress et de surmenage. C’est une photo de notre entreprise qui ressemble certainement à celle des forces vives de la nation : un surinvestissement nourri par la volonté de bien faire et le désengagement d’une partie de nos collaborateurs, partis vers d’autres horizons.
Un autre point d’attention relevé par le sondage, c’est la baisse des notes pour les collaborateurs qui ont entre un an et dix ans d’ancienneté. C’est comme si, après plus d’une année dans l’entreprise, nos collaborateurs se sentaient déçus. Déçus par le métier, déçus par l’entreprise, ou alors tiraillés par leur vie familiale : après cinq ou dix années de maison, c’est souvent le moment où de jeunes mamans se trouvent tiraillées entre leur vie familiale, leur devoir de mère, et leur conscience professionnelle…
Rien de nouveau : depuis bientôt vingt-cinq ans que je suis à vos côtés, je sens bien que le fatidique passage des sept ans a aussi tout son sens dans l’entreprise. Que lorsque ce cap difficile est passé, le collaborateur file sereinement vers les vingt ans d’ancienneté, voire le double pour certaines d’entre vous. N’est-ce pas Sabine ? N’est-ce pas Isabelle ? A vous deux, vous cumulez 75 ans d’ancienneté chez Prêt à Partir. Cela mérite bien une coupette, non ?
Evidemment, tout cela, ce ne sont que des statistiques, et chaque cas est un cas particulier. Mais soyons attentifs, soyons vigilants, à ce tournant des sept ans. Ce n’est peut-être pas une fatalité, et c’est triste de penser que nos jeunes collègues, formées et expérimentées, sont dans l’obligation de faire le choix entre leur vie pro et leur vie perso. Je lance la réflexion sur Workplace, cet espace d’expression libre qui vous appartient, et qui peut nous aider à trouver des solutions collectives ou individuelles.
François Piot, PDG de Prêt à Partir »
